Madagascar: Motion de censure avortée, le pouvoir a évité le clash

Pour la plupart des Malgaches, la vie quotidienne est un combat de tous les instants. Pour le moment, il n'y a aucune éclaircie à l'horizon. Ils ne vivent pas, ils survivent car ils jonglent avec des prix qui partent à la hausse.

Ils arrivent difficilement à joindre les deux bouts dans ces conditions. Ils sont étreints par l'angoisse du lendemain de leurs enfants qui subissent, malgré eux, les effets de la crise du secteur éducatif. C'est l'environnement dans lequel ils vivent qui s'est considérablement dégradé : ils se sont adaptés à la pollution et à la surpopulation de la capitale. Cette semaine, ils ont, cependant, vu que les délestages de la Jirama ont baissé d'intensité à cause des décisions prises par les responsables de la société d'État.

Les pluies artificielles qui ont été déclenchées ont relevé le niveau des bassins d'eau de la Mandraka, permettant aux turbines de la centrale de tourner. Les pétroliers ont accepté de fournir le fuel nécessaire au fonctionnement des centrales thermiques. Mais un problème chassant l'autre, les Tananariviens ont vu leurs ordures s'entasser dans tous les quartiers de la capitale, les camions de la SAMVA ne pouvant circuler faute de gasoil. Le geste d'Alban Rakotoarisoa, de l'APM, venu déposer un panier de détritus à l'Hôtel de ville, lui a permis de rappeler au premier magistrat de la ville les paroles qu'il avait prononcées durant sa campagne électorale.

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Le dépôt d'une motion de censure ayant recueilli 105 signatures au bureau permanent de l'Assemblée nationale a mis le microcosme politique en émoi. C'est une majorité d'élus, venant de tous bords, qui a décidé de se liguer pour renverser le gouvernement. La Présidence qui ne l'entendait pas de cette oreille a décidé de mettre le " hola " et la réunion qui a eu lieu à l'Arena Ivandry en présence du chef de l'État a mis fin à cette fronde. La session parlementaire va maintenant suivre son cours normal jusqu'à sa clôture.

La situation en Europe ne semble plus aussi préoccupante qu'avant. Le front russo-ukrainien semble s'être stabilisé, les forces russes ayant été repoussées au-delà de la ville de Kherson. Ces dernières sont en train de se reconstituer, recommençant à accumuler des munitions. Les villes ukrainiennes sont pilonnées par les missiles russes et les cibles restent les mêmes : les centrales électriques.

La population supporte tant bien que mal la situation, le froid hivernal étant particulièrement mordant. Une nouvelle stratégie semble être mise en place par l'état major ukrainien. Des aéroports russes abritant des bombardiers stratégiques et n'étant pas très éloignés de Moscou ont subi des attaques de drones kamikaze. On ne sait pas exactement quels sont les résultats de ces incursions, mais les médias d'information internationaux affirment que les aéronefs russes ont été déplacés en Sibérie.

Les Américains qui sont les maîtres du jeu dans cette guerre russo-ukrainienne ont exprimé une opinion mitigée à propos de ces opérations menées avant-hier. Néanmoins, même si aucune confirmation de la provenance de l'attaque n'a été faite, ils préfèrent freiner l'ardeur des Ukrainiens. Ces derniers parlent déjà à demi-mot d'une reconquête prochaine de la Crimée.

Le monde du football est en ébullition, les matches de la Coupe du monde au Qatar tenant toutes leurs promesses. Les quarts de finale de ce week-end vont retenir des millions de férus du ballon rond devant leurs téléviseurs. Le foot reste un fédérateur.

À Madagascar, la population vit elle aussi au rythme de ce mondial qui est plein de suspense. Elle préfère s'intéresser au beau jeu des grandes équipes qu'au jeu décevant des acteurs de la scène politique locale. La motion de censure n'ayant pas abouti n'est qu'une péripétie qui sera peut-être vite oubliée. Le pouvoir tient pour le moment la situation bien en main, le clash ayant été évité.

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