Accusée d'avoir égaré sept mille ariary, une fillette a été ligotée et tabassée en public par sa mère, hier, à Antsirabe. La police a interpellé et mis la bourrelle en garde à vue.
Une mère tortionnaire en a pris pour son grade. Hier, vers 9h du matin, elle a failli perdre sa fille de 7 ans à cause de ce qu'elle lui a fait subir. Elles vivent à AndranovisyAmbany, dans la ville d'Antsirabe.
À cette heure-là, l'Unité d'intervention rapide (UIR) du commissariat central local a été appelée à se rendre sur les lieux. La femme a accusé son enfant d'avoir égaré sept mille ariary. Elle n'a pas hésité à lui asséner de coups en public. Elle l'a attachée aux poignets et au cou. Puis, elle continuait à la châtier et battre. Elle l'a traitée comme un vulgaire animal, remarque l'entourage.
Les voisins indignés se sont attroupés et ont crié sur la femme. Les policiers ont débarqué à temps, autrement, une vindicte populaire aurait été certaine.
L'auteure de la violence a immédiatement été évacuée du lieu et retenue en garde à vue dans les locaux de la direction régionale de la Sécurité publique, à Mahazoarivo.
La fillette a été détachée et amenée chez un médecin. Elle a sérieusement été blessée au visage, selon le rapport de la police nationale. Elle était consciente, mais restait faible à cause de violences dont elle a souffert.
Interrogatoire
La police des mœurs et de la protection des mineurs a procédé à l'interrogatoire de la femme, hier même. La fillette sera entendue dès que le médecin le permettra. Elle sera assistée par une personne majeure.
L'enquête de voisinage révèle que la pauvre innocente a vécu des violences répétitives commises par sa propre mère. Cette fois, des témoins étaient là pour prévenir la police et empêcher la tortionnaire de la tuer. Ils ont raconté que son père n'est pas à Antsirabe.
La femme, vendeuse de légumes, avait déjà été arrêtée une fois pour le même motif. On lui avait donné un avertissement. Mais maintenant, elle a recommencé et sera donc transférée au parquet près du tribunal de première instance local qui décidera de son prochain sort. Elle ne souffre d'aucun trouble psychique, souligne la police judiciaire.