La conférence internationale contre la corruption organisée par Transparency International débute ce mardi 6 décembre à Washington DC aux Etats-Unis.
C'est le premier forum mondial qui réunira les chefs d'Etat, la société civile et les secteurs privés pour relever le défi posé par la corruption.
A quelques heures de l'ouverture de ce forum, la société civile de la RDC présente à Washington, déplore la misère dans laquelle vit les populations alors que certains animateurs des institutions du pays et quelques opérateurs économiques se distinguent dans les enrichissements illicites.
Classé parmi les pays les plus riches au monde en ressources naturelles, la RDC est comptée parmi les pays les plus pauvre et le plus corrompu du monde.
Pour le président de l'Association des volontaires du Congo, (ASVOCO), Dufina Tabu Mwenebatende, la corruption, la concussion, le trafic d'influence et l'enrichissement illicite sont devenus un mode de vie en RDC.
" La vie des congolais, c'est la concussion, c'est la corruption, c'est le trafic d'influence. L'argent de l'Etat est mis dans leurs poches au lieu de le mettre dans la caisse de l'Etat. Nous sommes devenus comme des mercenaires dans notre propre pays ", a-t-il declaré à l'envoyé spécial de Radio Okapi à ce forum.
La Ligue congolaise contre la corruption(LICOCO) a, quant à elle révélé que, la quasi-totalité de l'argent mobilisé par les services publics de l'état n'entre pas dans le trésor public.
" La police de l'hygiène aux frontières a mobilisé dans trois provinces seulement, plus de 12 millions de dollars. Mais, cet argent n'est pas entré dans la caisse de l'Etat. Les miniers en complicité avec les agents de l'Etat, il y a complicité de détournement de fonds publics. Le rapport du Senat a déjà dit que, entre 2018 et 2021, la RDC a perdu plus de 5 milliards de dollars ", a indiqué Ernest Mpararo, le coordonnateur de la LICOCO.
Cette pratique de corruption a pour conséquence l'amplification de la misère des Congolais et la détérioration totale des structures étatique au profit de ses operateurs politique et financiers qui s'enrichissent de plus en plus, estiment ces acteurs de la société civile congolaise.