Au Burkina Faso, la production d'engrais reste encore largement en dessous des besoins du secteur agricole. Cette situation qui entretient les importations expose le pays aux fluctuations du marché international.
Selon Agence Eco fin, au Burkina faso, la Centrale d'approvisionnement en intrants et matériels agricoles (Caima) envisage de constituer un stock de sécurité d'au moins 100 000 tonnes d'engrais. C'est ce qu'a révélé Passam-manégré Zida, directeur général de l'organisme public le jeudi 8 décembre 2022.
Cette initiative devrait permettre selon le responsable de garantir « chaque année, l'approvisionnement de façon sereine et pérenne en intrants de qualité à des coûts réduits, des producteurs burkinabè ». Il s'agit en outre d'un instrument qui vise à gérer la volatilité des prix sur le marché mondial. Le pays comme plusieurs de ses voisins d'Afrique de l'Ouest est touché depuis plus d'un an par une hausse globale des prix des intrants liée à l'appréciation des cours de l'énergie, la reprise économique et depuis février dernier, par le conflit russo-ukrainien. Au Burkina Faso, l'utilisation d'engrais a atteint en moyenne 17,3 kg par hectare de terre cultivable en 2018 selon la Fao.
Le Burkina Faso a été le 6ème consommateur d'engrais en Afrique de l'Ouest derrière le Nigeria, le Ghana, le Mali, la Côte d'Ivoire et le Bénin avec plus de 255 000 tonnes en 2021 d'après les données du Centre international de développement des engrais (Ifdc). Pour rappel, l'agriculture contribue à hauteur de 18 % au Pib et emploie environ 26 % de la population active.