Dans son itinérance dans le Congo profond, précisément dans la ville côtière de Moanda, au Kongo central, le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, n'a pas manqué d'effectuer une descente sur le site devant accueillir le port en eau profonde de Banana.
Le passage du président de la République au port en eau profonde de Banana lui a permis d'évaluer personnellement le niveau d'avancement des travaux dont il est, par ailleurs, l'initiateur. À son arrivée sur le site, il a eu droit aux explications, maquette à l'appui, du coordonnateur du projet et du représentant de la société concessionnaire, Dubaï port world (DPW).
Depuis la pose, en début d'année, de la première pierre lançant officiellement la construction de cet important ouvrage, c'est seulement le 9 novembre dernier que le chantier a effectivement pris corps, à en croire le délégué de DPW. Cet état des choses, a-t-il expliqué, résulte des obligations suspensives qu'il fallait régler en amont telle que la livraison du terrain. La commission chargée de l'expropriation et de l'indemnisation des personnes affectées par ce projet a eu, en effet, maille à partir avec certains privés qui continuent de faire de la résistance. En attendant le dénouement judiciaire de certains cas litigieux, 90% des personnes concernées ont déjà commencé à évacuer les lieux après indemnisation.
Au stade actuel, les travaux concernent principalement l'érection du mur de soutènement (enrochement), une sorte de superstructure de près de 2km à réaliser endéans sept mois et destinée à contenir les érosions. Puis s'en suivra, au niveau de la phase 1, la construction d'un quai de 600 m2 et de 25 hectares d'espace de stockage. Fort des informations reçues auprès des principaux exécutants du projet, Félix Tshisekedi est rentré satisfait à Kinshasa, avec la conviction que la République démocratique du Congo pourra, dans un futur proche, se doter d'un port en eau profonde à la hauteur de ses ambitions.