Congo-Brazzaville: Un peu d'ordre

Le quartier de Mpila, situé au Nord-Est de Brazzaville sur les berges du fleuve Congo, est passé près d'une catastrophe d'ampleur si l'on en croit les premiers éléments d'appréciation contenus dans la déclaration rendue publique le 6 décembre par le ministre en charge de l'Économie fluviale et des Voies navigables.

La veille, une baleinière chargée de bidons d'essence, stationnée dans le périmètre du célèbre port Yoro, a pris feu entraînant par effet de contagion une dizaine d'autres. Le bois, principal matériau de fabrication de ces chaloupes, a brûlé pendant cinq longues heures au cours desquelles les sapeurs-pompiers n'ont pas eu la manœuvre facile du fait de l'engorgement des lieux par des habitations de fortune.

Plaque tournante du commerce informel, le port Yoro est pris d'assaut par de nombreux opérateurs à l'évidence hors du circuit légal. En dehors des denrées alimentaires courantes monnayées à longueur de journée, la spéculation autour des produits recherchés comme l'essence, le gasoil et le pétrole a mis la puce à l'oreille d'hommes et de femmes devenus propriétaires de quais privés.

La question n'est pas d'empêcher les braves gens qui se lèvent tôt et gagnent leur vie à la sueur du front de poursuivre leur activité rémunératrice. Elle est de créer un cadre formel de travail permettant de mieux organiser les échanges et de sécuriser le périmètre ainsi que ceux dont c'est le gagne-pain.

Partie intégrante du port autonome de Brazzaville, Yoro et son environnement ne méritent pas qu'un peu d'ordre ; ils valent mieux d'être entièrement urbanisés.

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