La Journée internationale des droits de l'homme célébrée ce samedi est l'occasion pour certaines organisations de rappeler que ces droits ne sont pas toujours respectés. Au Gabon, l'ONG SOS Prisonniers a ainsi écrit vendredi 9 décembre à la ministre de la Justice pour demander " la libération " d'une trentaine de prisonniers en " détention abusive ".
Selon l'ONG SOS Prisonniers, une trentaine de prisonniers sont en détention abusive à la prison centrale de Libreville. Certains attendent depuis dix ans leur jugement, d'autres ont déjà purgé leur peine, mais sont toujours détenus.
" Comment lutter contre la surpopulation carcérale alors qu'on n'arrive pas à évacuer ces dossiers ? lance le président de SOS Prisonniers, Lionel Ella Engonga, joint par RFI. Même ceux qui ont déjà été condamnés, qui ont purgé leurs peines, se retrouvent encore incarcérés au-delà de leurs peines. Les dossiers de ces détenus seraient perdus... Car le travail des magistrats au niveau du palais de justice de Libreville se fait dans des conditions archaïques. Rien n'est numérisé, les dossiers se perdent facilement. "
" En tant qu'association, nous sommes menacés. En tant que président, j'ai interdiction d'accéder à la prison [centrale de Libreville], je n'arrive plus à rencontrer les prisonniers pour bien faire mon travail. C'est pourquoi nous interpellons les autorités. Ces mesures doivent cesser. Qu'on nous laisse travailler convenablement. "