L'activisme des miliciens et la répression des manifestations publiques noircissent le tableau de la situation des droits de l'homme au Sud-Kivu.
La Synergie des organisations des droits de l'homme (SODH), l'a dit,à Bukavu au 74e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, célébrée le 10 décembre de chaque année.
" La situation reste préoccupante malgré les avancées. Nous avons un tableau qui est très sombre parce que, les groupes armés étrangers comme congolais continuent avec la violence armée dans la plupart des territoires du Sud-Kivu qui ont de l'impact sur la dignité humaine ", a fait savoir Murhabazi Namegabe, défenseur des droits de l'homme au Kivu.
Il a également noté les cas d'incitation à la haine ethnique, tribale et l'insécurité.
Pour Murhabazi Namegabe, la population du Sud-Kivu fait face à la crise économique due à l'agression rwandaise dans le Nord-Kivu :
" Et au-delà de ça nous avons la situation socio-économique de la population qui s'aggrave du jour au jour à la suite de la guerre imposée au Nord Kivu par le M23, ce qui fait que les droits des personnes soient en danger ".
L'ONG SODH se réjouit seulement de l'amélioration des relations entre autorités politiques et les forces de défense en rapport avec les droits de l'homme.
Cette structure a en outre lancé une mise en garde contre les chefs miliciens.
" Nous invitons également les chefs des groupes armés à savoir que, quoiqu'on soit en brousse les droits de l'homme existent. Et que lorsqu'on commet des graves violations des droits de l'homme, la justice nationale et internationale existent ", a-t-elle conclu.