Plusieurs acteurs socio-politiques à Goma s'inquiètent du non-respect délibéré de la part du M23 et autres groupes armés des recommandations de la feuille de route issue du mini-sommet de Luanda qui vise à résoudre la crise sécuritaire dans l'Est de la RDC.
Parmi ces acteurs locaux, Etienne Kambale membre de la société civile, thématique bonne gouvernance au Nord-Kivu.
Selon lui, le M23 maintient ses positions et les renforcent en même temps, alors qu'à ce jour ce mouvement rebelle devrait avoir regagner ses positions initiales de Sabinyo et laisser cet espace qu'il occupait aux forces de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) avec le soutien du mécanisme ad hoc de vérification.
" Nous ne voyons pas de concret pour espérer que la population qui se trouve dans les camps de déplacés de Kanyaruchinya puisse rentrer chez elle, pour qu'on puisse étudier les possibilités d'enterrer dignement les personnes qui avaient été tuées à Kishishe. Juste que ce qui a été fait à Luanda est en train d'être pris comme un non-évènement du fait que le M23 donne des conditions qu'il aimerait rencontrer le facilitateur ... ", a déclaré cet acteur de la société civile.
Cette feuille de route du 23 novembre dernier prévoyait à ce jour plusieurs étapes, entre autres le désarmement et le cantonnement des combattants du M23 sous le contrôle des FARDC, de la force régionale de l'EAC et du mécanisme de vérification ad hoc avec la collaboration de la MONUSCO. Le retour des déplacés dans leurs milieux d'origine, mais aussi le désarmement et le début du rapatriement des groupes armés étrangers opérant sur le territoire congolais, auraient également déjà dû commencer.