C'est un ambitieux programme qui va faire du bien au pays et aux populations concernées. Hier mercredi 23 novembre, le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, et la directrice des opérations de la Banque mondiale, Coralie Gevers, ont lancé à l'auditorium de la Primature un ambitieux programme de reboisement. Il s'agit du programme d'investissement forestier (PIF) d'un coût de 94 milliards de francs qui est à sa phase 2.

Selon le ministre Tchagba, l'objet de ce projet est d'une part de conserver et d'augmenter le stock forestier grâce au programme d'agroforesterie portant sur 300 000 ha de forêts classés dégradées au sud-ouest du pays et dans la zone des savanes à travers un programme de reboisement intensif portant sur 20 000 ha de forêts; et d'autre part d'améliorer les sources de revenus des populations grâce à des activités génératrices de revenus.

La stratégie, a expliqué le ministre, consiste à laisser les communautés dans les forêts classées en faisant une bonne combinaison entre les arbres forestiers et des essences développées par les populations pour leur survie. " Ce projet permettra également de renforcer la conservation de la biodiversité dans quatre parcs nationaux dont le parc national de Taï, 2e forêt primaire d'Afrique, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO comme réserve de biosphère ", a-t-il ajouté.

Et de promettre : " L'Etat de Côte d'Ivoire par ma voix prend l'engagement que ce projet sera mis en œuvre avec un taux d'exécution de plus de 90% à l'évaluation finale ".

Pour la directrice de la Banque mondiale, Coralie Gevers, le PIF 2 construit sur la base des acquis du PIF 1 en plus des objectifs de préservation et d'augmentation du couvert forestier vise l'apaisement social dans les zones de mise en œuvre où il existe également des tensions liées à l'exploitation des forêts. " L'approche se veut novatrice et le plus pragmatique possible ", a-t-elle soutenu.

Le projet, faut-il le souligner, va durer 7 ans.