Les organisations membres de la société civile environnementale ont interpellé, vendredi 9 décembre, l'Assemblée nationale par rapport au blocage constaté dans l'examen du projet de la loi relative à l'aménagement du territoire. Dans une conférence de presse à Kinshasa, ces organisations ont exprimé leur crainte " sur l'absence d'une législation dans ce secteur qui profiterait aux trouble-faits à la suite de la superposition des titres sectoriels dans la gestion des espaces et des ressources naturelles ".
Le manque de législation, soutiennent les organisations membres de la société civile environnementale, entraîne des incidences sur les droits de tenure des communautés locales et des peuples autochtones pygmées avec des graves conséquences sur leur vie quotidienne.
Bienvenue Ngoy, coordinateur national du groupe de travail Forêts prend l'exemple précis de son domaine d'intervention :
" Pour stabiliser par exemple la déforestation le secteur de l'aménagement du territoire a été identifié comme étant un des secteurs habilités pour lutter contre la déforestation, certaines officines peuvent nous maintenir dans cette situation pour continuer à créer la jungle au niveau de l'utilisation des espaces avec tout ce qu'on se plaint par rapport à l'usage de terre, par rapport aux investissements véreux. Et tout ça risque d'être vraiment une grande crainte "
Face à toutes les craintes plausibles, la société environnementale recommande d'abord à l'Assemblée nationale de " finaliser l'examen du projet de loi relatif à l'aménagement du territoire, l'adopter et le transmettre à la chambre haute du Parlement pour une deuxième lecture ".
Cette organisation demande, en outre, à ses membres de renforcer le mécanisme de suivi de proximité du processus d'adoption par le Parlement du projet de loi jusqu'à sa promulgation par le Président de la République.
Du ministère de l'aménagement du territoire, la société civile attend la mise en œuvre du plan de communication de la réforme de ce secteur, validé au mois de septembre 2022 au niveau national, provincial et local.