Congo-Kinshasa: Elections 2023 confirmées dans les délais constitutionnels - Félix Tshisekedi encourage et place le Gouvernement Sama devant ses responsabilités !

*Sur toute la ligne, l'état de la nation, tel que dressé par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef de l'Etat, ce samedi 10 décembre 2022, devant les Députés et Sénateurs réunis en Congrès, au Palais du Peuple, à Lingwala, rappelle les péripéties endurées, situe les actions en cours dans divers domaines de la vie nationale et ouvre de nouvelles perspectives pour des années à venir.

A tout prendre, il y a lieu de noter qu'à son avis, il attribue une note de satisfaction à l'actuel Gouvernement dirigé par Jean Michel Sama Lukonde Kyenge pour la mise en œuvre de l'essentiel de sa vision, tout en lui assignant, en même temps, toute une kyrielle de priorités dont la tenue des élections en 2023 dans le respect des délais constitutionnels, la mobilisation accrue des ressources internes, la restauration de la paix et la stabilité sur l'ensemble du territoire national, la poursuite du programme de développement à la base de 145 territoires et le parachèvement du processus d'assainissement du climat des affaires.

Exigence du respect des cycles électoraux

"D'aucuns se posent la question quant à l'organisation des prochaines élections. En réponse à cette préoccupation légitime, je tiens à préciser que pour consolider notre jeune démocratie encore fragile, le respect des cycles électoraux demeure une exigence. Ainsi donc, il est fondamental de pouvoir se mobiliser pour que le prochain scrutin soit organisé dans le délai constitutionnel", a-t-il substantiellement déclaré.

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"Au cours de mon discours sur l'état de la Nation de décembre 2021, j'avais attiré votre attention sur les préalables pour la tenue des prochaines élections. Je m'étais solennellement engagé et j'avais sollicité l'engagement de tous pour des élections que nous voulons inclusives, transparentes et crédibles.

Je suis donc heureux et confiant d'affirmer, ce jour, que l'année 2023 sera essentiellement électorale, avec l'organisation de scrutins multiples et à tous les niveaux, sur la base du calendrier publié par la Commission Électorale Nationale Indépendante, le 26 novembre 2022.

Vers l'enrôlement massif

Selon ce calendrier, les opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs vont débuter ce 24 décembre 2022 dans la première des 3 Aires Opérationnelles et se poursuivront à travers le territoire national.

Par ailleurs, le même calendrier établit la perspective de l'organisation des élections locales en République Démocratique du Congo, pour la toute première fois depuis des décennies", a-t-il rappelé.

Aussi, convient-il de signaler que, par souci d'inclusion, la Commission Electorale Nationale Indépendante s'est résolue d'identifier et d'enrôler nos compatriotes de la diaspora dans 5 pays choisis en guise d'expérience pilote. Il s'agit de la République d'Afrique du Sud, du Royaume de Belgique, du Canada, des Etats-Unis d'Amérique et de la France.

Appel pressant et patriotique

"C'est ici le lieu de lancer un appel pressant et patriotique à toutes les filles et à tous les fils de notre pays, répondant aux exigences légales et civiques, de se mobiliser et de se faire enrôler massivement selon le chronogramme établi par la CENI, condition d'exercice de leur droit de vote. Face aux multiples enjeux qu'occasionne le processus électoral en cours, j'ai instruit le Gouvernement à accompagner la Commission Electorale Nationale Indépendante et à ne ménager aucun effort relatif à la mise à sa disposition des ressources nécessaires à la réussite de ses opérations.

Implication active, positive et constructive

"A ce propos, je suis fier de confirmer que le Gouvernement congolais, tout en restant ouvert à l'accompagnement de nos partenaires techniques et financiers, finance à 100 % le budget du cycle électoral en cours suivant le plan de décaissement convenu avec la CENI. Je lance un appel solennel à tout notre Peuple et à toutes les parties prenantes pour s'impliquer de manière active, positive et constructive dans ce processus électoral", a-t-il insisté.

Foyers de tension

"Les élections voulues de tous ne peuvent se tenir aisément que dans un climat de paix sociale et de pacification des esprits. Or, on constate depuis peu, l'apparition de conflits intercommunautaires dans certaines de nos provinces. Après la province du Haut-Katanga où la cohabitation entre communautés katangaise et Kasaïenne posait problème, le Maï-Ndombe, est à ce jour en proie à une vive tension entre les communautés Teke et Yaka. Les violences qui en découlent ne sont plus circonscrites dans le seul territoire de Kwamouth.

Elles s'étendent vers d'autres zones des provinces du Kwilu, du Kwango ou même dans la périphérie de Kinshasa où sont installés des membres des deux communautés Yaka et Teke. Dans les provinces du Haut et du Bas-Uélé, la migration pastorale des Mbororo constitue un autre facteur de crise et de perturbation sociale, allant jusqu'à laisser courir le risque d'une éventuelle implosion. Le Kongo Central, n'est pas non plus en reste. Les habitants de tout un village ont été déguerpis de leurs terres à la suite d'un conflit foncier.

Au Kasaï Oriental, différents conflits de pouvoirs coutumiers sont signalés. C'est le cas, notamment, du conflit opposant les groupements de Bakwa Bowa et de Bena Kabindi, secteur de Nsangu en territoire de Katanda. Lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi 14 octobre 2022, j'avais rappelé mon intransigeance, quant au phénomène des conflits communautaires, quelles qu'en soient la nature et l'origine. Pour ce faire, j'avais enjoint tous les gouverneurs de province à activer les mécanismes de veille et de prévention des conflits communautaires, afin de prévenir et de favoriser la cohésion provinciale, facteur indispensable à la bonne tenue des élections.

Je rappelais également la nécessité de veiller à ce que les décisions de justice, intervenant dans le cadre de ces conflits, puissent réellement être motivées selon les sources du droit reconnues par notre Constitution et ne souffrir d'interférences et d'interprétations subjectives au risque de désacraliser l'autorité de l'Etat, de consacrer l'impunité et de concourir à l'insécurité de nos compatriotes", a-t-il précisé.

 

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