Congo-Brazzaville: Budget 2023 - Le FMI demande au pays de rationaliser ses dépenses

Le Fonds monétaire international (FMI) propose au gouvernement congolais, dans son récent rapport, de prendre des " mesures durables " pour des dépenses essentielles favorisant la croissance à moyen terme.

Le gouvernement est appelé à supprimer totalement la nouvelle subvention introduite en faveur de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et à éliminer des exonérations de la taxe sur la valeur ajoutée ainsi que des droits de douane dont bénéficie cette compagnie d'État. Ces mesures devront être mises en œuvre dès 2023 en tenant compte notamment de la courbe baissière de l'inflation, du prix des carburants et du gaz domestique ainsi que du renforcement de l'aide sociale pour protéger les plus vulnérables.

Globalement, les priorités des autorités congolaises demeurent la relance économique, le paiement des arriérés et de la dette extérieure, y compris la constitution des réserves. " La diversification économique et la création d'emplois dépendront de ces efforts budgétaires et de l'intensification des réformes structurelles. L'amélioration de la gestion des finances publiques, ainsi que la gouvernance, la transparence et les réformes du secteur financier seront prioritaires dans le programme de réforme du gouvernement ", a insisté l'Institution de Bretton Woods.

Dans le rapport publié le 6 décembre dernier sur la deuxième revue du programme triennal avec le gouvernement congolais, le FMI a averti sur le risque lié à la pression inflationniste (3,5%) sur la reprise économique. Il recommande alors une meilleure réglementation des prix des produits alimentaires essentiels et la modération des coûts de transport en vue de baisser la courbe de l'inflation.

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Les services du FMI ont noté le non-respect du critère de référence structurel relatif au décret sur les règles en matière de conflits d'intérêts, à cause du retard de publication et des lacunes dans les normes de déclaration. Ils ont également fustigé l'introduction à la SNPC relative à l'importation de carburant, alors que les recettes d'exportation de pétrole brut de la société profitent des prix élevés du pétrole au niveau mondial.

" Les performances dans le cadre de l'exécution du programme ont été mitigées. Trois des cinq critères de performance de fin juin n'ont pas été respectés. En particulier, le déficit primaire hors pétrole et le financement intérieur net ont largement dépassé leurs objectifs. Cela s'explique par l'introduction d'une subvention à la SNPC pour l'importation de carburant, sans compensation des avances de dividendes au budget de la part de la compagnie pétrolière de l'État ", a martelé le FMI.

Rappelons que le FMI et le gouvernement sont parvenus à un accord sur l'achèvement de la deuxième revue au titre de la facilité élargie de crédit.

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