Abuja — L'évêque d'Okigwe, Mgr Solomon Amanchukwu Amatu, a regretté les attaques contre l'entreprise de construction qui travaille à la modernisation des routes Owerri-Umuahia et Owerri-Okigwe, dans l'État d'Imo, au sud-est du Nigeria. Lors de son homélie à la messe du dimanche 11 décembre, l'Ordinaire d'Okigwe s'est demandé qui a intérêt à bloquer le travail sur un projet qui vise à contribuer au développement de l'Etat d'Imo.
Entre le 9 et le 11 décembre, des bandes armées ont tué deux policiers et un officier de l'armée qui assuraient la sécurité d'ouvriers du bâtiment le long de la route Owerri-Okiigwe et de la route Owerri Umuahia. Au cours de l'assaut sur la route Owerri-Okiigwe, les assaillants, arrivés à bord de trois véhicules, ont ouvert le feu et tué deux membres du personnel de sécurité, puis kidnappé deux ouvriers qui travaillaient pour la société chargée d'améliorer la route.
Les deux hommes ont été libérés aujourd'hui, 12 décembre. Dans un communiqué, les autorités de l'État d'Imo ont déclaré que les victimes d'enlèvement ont retrouvé leur liberté grâce à un effort conjoint des forces de sécurité.
La modernisation du réseau routier de l'État d'Imo est au cœur de la politique de développement initiée par le gouverneur Hope Uzodinma. En plus de l'amélioration des routes existantes, le gouverneur a annoncé en avril la construction de 10 nouvelles routes pour relier diverses zones rurales et non rurales de l'État d'Imo.
L'évêque Amatu a fait l'éloge de l'amélioration de l'infrastructure routière, qui, selon lui, a "facilité et accéléré les déplacements dans l'État". L'évêque a exprimé l'appréciation de la communauté du diocèse d'Okigwe pour la reconstruction de la route Owerri-Okigwe, en particulier l'achèvement de la première phase de l'autoroute de 56 kilomètres, qui a déjà été mise en service par le président Muhammadu Buhari, en disant qu'elle avait rendu la vie plus facile pour les habitants des zones rurales.
Les agressions sur les chantiers routiers de l'État d'Imo s'inscrivent dans le cadre des tensions croissantes qui précèdent les élections présidentielles et générales de l'année prochaine.
Depuis la fin de l'année 2020, des attaques par des " hommes armés inconnus " ont eu lieu dans l'État, initialement concentrées principalement contre des agents des forces de sécurité, notamment la police, l'armée, les douanes, la défense civile et le DSS (le service de sécurité). Les attaques se sont depuis étendues aux fonctionnaires du gouvernement et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), aux chefs religieux, aux hommes politiques et aux citoyens ordinaires.