Madagascar: Mandritsara - Les mineurs et villageois s'affrontent

Un affrontement entre migrants chercheurs d'or et natifs a éclaté, vendredi, à Sahantona-Mandritsara. Le bilan fait état de six blessés et trente-quatre maisons incendiées.

La tension est montée d'un cran, vendredi, à Sahantona, dans la commune d'Andohajango, du district de Mandritsara. Un groupe ethnique, nouveau venu, et les villageois se sont affrontés. Résultat, six personnes ont été gravement blessées avec des armes blanches. Trente-quatre maisons ont été brûlées et beaucoup d'autres dévalisées.

Le village et ses environs sont une véritable mine d'or. Des pailleteurs amateurs sont arrivés par milliers des quatre coins de l'ile dès que l'exploitation a été autorisée. L'affluence se poursuit jusqu'à présent. Les chercheurs d'or ont occupé la partie ouest du chef-lieu du fokontany.

Débordés

Après avoir tout rasé et creusé, ils ont voulu étendre leur exploitation au sud du village de Sahantona. " Les habitants ont refusé qu'ils fouillent près de chez eux, car s'ils continuent à agir ainsi, ils finiront par détruire le village entier. Il ont déjà dévasté les rizières par leur exploitation abusive ", rapporte un correspondant local.

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" Les prospecteurs ont ignoré l'interdiction des villageois et ont tenté d'envahir le nouveau site aurifère. Ils ont été repoussés après un premier corps à corps. Deux d'entre eux ont été blessés. Ils y sont ensuite retournés en sureffectif pour se venger. Ils ont volé les biens de leurs adversaires et incendié leurs maisons. Les violences ont été totales ", explique un agent de santé.

Les policiers et les gendarmes présents sur place ont été débordés par cette foule hostile. Une équipe de renfort dirigée par le commandant de compagnie de Mandritsara a débarqué samedi soir, pour rétablir l'ordre. Les victimes ont été envoyées à l'hôpital. Heureusement qu'aucune perte en vie humaine n'a été signalée. Par peur de nouvelles représailles, des femmes et leurs enfants ont fui dans la forêt, même si la situation est presque sous contrôle.

Les autorités locales se sont réunies pour restaurer le calme. Le groupe ethnique fauteur de troubles risque de se faire chasser de la circonscription. " Les auteurs et complices du désordre et de violences seront présentés au tribunal ", prévient la gendarmerie.

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