L'Autorité de régulation des marchés publics (Arm) a organisé samedi dernier, à Dakar une conférence sur la commande publique à l'institut de régulation des marchés publics.
LArmp tient à se performer. Et pour ce faire, elle a organisé samedi dernier une conférence dont l'objectif est de s'inspirer de ce qui se fait de meilleure en matière de passation des marchés publics en France.
A ce savoir-faire, Mansour Diop, premier président de l'autorité de régulation des marchés publics (Armp) de soutenir ceci : " On a besoin de s'améliorer parce que les marchés publics c'est un domaine par essence évolutif ". Donc, " s'inspirer de ce qui se fait ailleurs pour s'améliorer, pour renforcer le dispositif qu'on a, qui est un dispositif qui est à mon avis pertinent, qui est efficace, mais qui a besoin parfois sur certains aspects d'être développé ", a-t-il expliqué.
Pour ce qui est de la dématérialisation qu'estimant n'avoir pas été saisi par l'Armp, M. Diop se dit rassurer par le projet décrit par le directeur des Statistiques et de la documentation en l'occurrence Ousseynou Cissé. A l'en croire, " ce projet à terme va nous valoir un dispositif extrêmement pertinent et adapté. Parce que dans ce domaine si tu y vas un peu de la transparence, il y va également de l'efficacité des procédures ".
Le professeur Abdoulaye Sakho, non mois Directeur de l'institut de régulation des marchés publics donnant son avis sur la flexibilité ou non du code des marchés publics sénégalais dit ceci : " Le code des marchés est flexible mais par moment il est assez rigide aussi. Tout dépend de la phase dans laquelle on est. Mais, c'est un bon code actuellement d'autant plus que sur la base de ce code, l'Armp a fait d'énormes progrès dans le contrôle ". Ce qui, à ces yeux lui fait dire que " le code n'est pas mauvais ". Mais, " c'est peut-être la manière dont on applique qui ne ménage pas les choses ", a relevé l'expert en commande public.
Sous ce rapport M. Sakho n'exclut pas des changements à ce niveau, car selon lui, " plus on avancera, peut-être on aura besoin de modifié certaines choses. On a parlé de la dématérialisation, elle est là. Il faut la faire de manière très intelligente. Il faudra utiliser les dispositions sur le code des marchés publics pour peut-être des objectifs économiques ", a-t-il recommandé.
Répondant à la question de savoir ce qu'il y a à éviter dans les marchés PPP Me Charles Eric Thoor, avocat collaborateur Sénior (Cabinet Bignon Lebray France), indique : " Le PPP c'est une très belle formule. C'est une manière de commander des ouvrages techniques de haut niveau et également d'avoir une exploitation qui vient derrière par des professionnels. Donc, ce n'est pas une formule à condamner bien au contraire, elle doit être encouragé et poursuivi ".
Concernant les risques de l'asymétrie entre les différents acteurs, il soutient : " Il faut être conscient qu'un PPP c'est un contrat qui est engageant pour les finances publiques. On n'utilise pas un PPP pour aller acheter des légumes dans la cantine on utilise un PPP pour aller construire de l'infrastructure. Et qui dit projet d'infrastructures dit attention particulière.