On ne se lassera jamais de disserter sur l'importance du rôle et de la mission de l'école dans l'édification de l'avenir des peuples.
Personne ne saura jamais parvenir à mesurer, à sa juste valeur -- une valeur inestimable -- la contribution de nos cadres éducatifs (enseignants, cadres administratifs et agents exerçant au sein de nos institutions éducatives, toutes étapes confondues) en matière de formation des générations montantes et pour ce qui est de leur inculquer les valeurs cardinales de citoyenneté, de dévouement, de patriotisme et d'allégeance à la Tunisie et à elle seule, en ces moments critiques où même les nobles valeurs les plus enracinées dans notre mémoire et dans notre comportement sont menacées de perdition.
Et si les Tunisiens gardent encore, en dépit de toutes les crises et des fausses querelles, l'espoir en un avenir commun qui nous rassemble tous autour d'un idéal partagé, c'est bien dans ce que notre école et nos éducateurs pourraient nous apporter comme solution qui nous permettrait de divorcer d'avec nos erreurs et nos errements qui, malheureusement, ont assombri les perspectives de notre avenir.
Sauf que pour que notre institution puisse accomplir la mission qui lui est dévolue afin de rectifier les erreurs du passé et de tracer la voie à suivre, il est de la responsabilité de tous de penser une stratégie commune à même de faire décoller notre école conformément aux standards internationaux en la matière.
Et cette stratégie espérée devrait, pour réussir, prendre en considération les réalités qui distinguent actuellement notre système éducatif précisément, en premier lieu les dysfonctionnements structurels de l'institution éducative ainsi que les comportements observés auprès de certains de nos enseignants qui continuent à transgresser la loi en matière d'études supplémentaires et aussi auprès du ministère de l'Education où l'on menace de sanctionner les contrevenants sans penser aux intérêts de nos écoliers.