Congo-Brazzaville: Vulgariser la rumba en milieu scolaire congolais

La Maison russe a organisé, le 9 décembre, à la veille de la célébration de l'inscription de la rumba sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité, une conférence sur " La rumba congolaise sur le chemin de la mondialisation ". Le but étant de vulgariser cette musique dans le milieu scolaire et de la jeunesse.

Inscrite le 14 décembre 2021 sur la liste représentative de l'Unesco, la rumba congolaise fait partie du patrimoine culturel immatériel des deux Congo. Jour pour jour, cette danse totalisera une année, le 14 décembre, depuis son inscription. C'est un genre musical et une danse populaire dans les zones urbaines des deux Congo et partout ailleurs.

Pour célébrer cette victoire culturelle, la Maison russe a initié un projet " Rumba na bilengue " qui intègre les valeurs de la rumba à la jeunesse congolaise et le concours des jeunes talents. Cette initiative de vulgarisation et de sauvegarde s'inscrit dans le cadre de la coopération culturelle entre la Russie et le Congo. Des experts conférenciers ont animé à cette occasion quatre panels sur différents thèmes afin d'édifier la jeunesse congolaise qui est dans l'ignorance. Neuf conférenciers, à savoir le Pr Joachim Emmanuel Goma-Thethet, Ghislain Amédée Moussoungou, Bernard Owassa et bien d'autres ont instruit les jeunes sur plusieurs thèmes parmi lesquels l'historique de la rumba congolaise, son inscription, sa place dans le système éducatif congolais, ses perspectives dans l'industrie culturelle ...

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Cette musique qui tire ses racines des traditions musicales congolaises et des apports exogènes a émergé dès les années 1930 à Brazzaville et à Léopoldville, aujourd'hui Kinshasa, et a conquis le monde à partir de 1932. Toutes les danses depuis 1965 jusqu'aujourd'hui ne sont que la déclinaison de la rumba congolaise. Les indépendances de nombreux pays africains sont célébrées au rythme et au son de la rumba congolaise portée par les orchestres African jazz et les Bantous de la capitale. Actuellement, elle demeure un art populaire majeur dont l'originalité ne se conteste nullement au milieu d'autres courants musicaux.

Pour son inscription, il a fallu beaucoup d'énergie pour l'amener au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Sa place dans le système éducatif congolais est possible, il suffit que le gouvernement l'insère dans les programmes scolaires. " La rumba, au niveau éducatif, peut trouver sa place avec la volonté politique du pays. Il suffit que nous nous arrogions en colloque, on peut rédiger des programmes, les façonner, les mettre à pied d'œuvre pour que le gouvernement accepte cela. C'est notre patrimoine à nous, on ne peut que l'enseigner puisqu'actuellement dans certains pays, on enseigne les langues nationales. La rumba qui est notre bien culturel peut être transmis de génération en génération. On ne peut qu'accepter de l'enseigner, les enfants pourront l'apprendre au niveau de l'école de musique ", a fait savoir Bernard Owassa, directeur de l'Ecole nationale des beaux-arts.

Pour sa part, la directrice de la Maison russe, conseillère culturelle de l'ambassade de Russie, Maria Fakhrutdinova, a souligné l'importance de cette initiative. " C'est de vulgariser la rumba dans les milieux scolaires et de la jeunesse à travers notre projet "Rumba na bilengue" du côté culturel et scientifique. Nous organiserons des ateliers avec les artistes russes pour voir comment apprendre la rumba chez nous et comment l'élargir vers les concours internationaux ", a-t-elle dit. Signalons la présence de l'artiste légendaire Kosmos Moutouari qui a partagé le témoignage de son intégration dans l'orchestre les Bantous de la capitale et ses preuves. Il a encouragé la jeunesse à croire seulement en ses capacités.

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