Les conducteurs de motos taxi dans la partie grand-nord de la province du Nord-Kivu, ont déploré l'insécurité occasionnée par des hommes armés, la présence de plusieurs barrières illégales sur tous les axes où ils sont rançonnés par des militaires ainsi que par certains services de l'Etat. Ils dénoncent aussi les tracasseries auxquelles ils font face au quotidien, les arrestations arbitraires sous prétexte que certains conducteurs seraient membres des milices.
Ils l'ont fait remarquer lors d'une assemblée annuelle évaluative tenue le dimanche 11 décembre à Beni.
Plus de 150 présidents issus de différentes corporations de conducteurs de motos-taxi venus de tout le grand Nord-Kivu ont relevé plusieurs difficultés qui impactent négativement leur métier.
Face à ces défis énormes, ils demandent au gouvernement de " prendre ses responsabilités pour que ce métier soit rentable " a déclaré, le secrétaire du réseau de taximen du Congo, Gérôme Malule Kasereka :
" Face à toute ces difficultés que nous sommes en train de traverser dans le secteur du transport, nous recommandons aux autorités ce qui suit : d'interdire à tout service non autorisé d'ériger des barrières physiques et non physiques notamment des militaires à côté de leur camp pour rançonner nos membres et d'autres services comme Transcom sur les routes de desserte agricole et d'autres encore. De cesser de confondre tout taximan avec un élément Maï-Maï alors que l'Etat connaît bien les lieux où ils sont situés ".
Gérôme Malule demande également la libération " sans condition ni délais de tout taximan avec son engin accusé arbitrairement et sans fondement dans tel ou tel cas n'ayant pas de preuve tangible ".
Par ailleurs, il recommande aux taximen d'assurer leur auto-sécurisation avant d'être sécurisés et ainsi savoir qui ils transportent et ce qu'ils transportent.