La liberté d'expression est le fondement de toute démocratie. Il ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une
information transparente et fiable. Notre pays a une longue tradition de protection des droits fondamentaux, notamment la
liberté d'expression, la liberté d'information et la liberté de la presse. Ces droits ne sont, cependant, pas absolus ", a rappelé lundi le premier ministre Amadou Ba, à l'occasion de la Déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.
Le chef du gouvernement de souligner, en outre, que la responsabilité et la redevabilité en sont les corollaires et ils s'exercent dans le strict respect des lois en vigueur et en conformité avec les règles d'éthique et de déontologie. " Nous savons que le recours aux médias classiques n'est plus obligatoire pour communiquer publiquement. Les réseaux sociaux constituent une incontestable avancée pour la liberté d'expression. Ils ont révolutionné l'industrie des médias et les modes de communication en offrant aux citoyens et à la société civile une diversité des supports d'expression ", a notamment ajouité Amadou Ba.
Il explique, en revanche, que " force est de constater que les libertés de communication et d'expression offertes par les réseaux sociaux génèrent des abus inacceptables : violation de la vie privée, messages de haine, fausses informations, diffamation, harcèlement, appels à la violence, propagande terroriste, etc. Face à tant de dérives malheureuses, notre société s'interroge, s'inquiète et s'alarme. Elle exige de vous et de nous tous, des mesures fortes pour combattre les abus de quelque nature et de quelque origine qu'ils soient. Fort de cela, le Président de la République Macky Sall, a donné instruction au Gouvernement de réfléchir à un dispositif de régulation des réseaux sociaux et du cyberespace ".