L'Association des juristes africains (Aja) s'est aussi prononcée sur les violences notées, depuis quelques semaines au niveau de l'Assemblée nationale sénégalaise. A travers un communiqué parvenu à " Lesoelil.sn ", le Professeur Papa Ogo Seck et ses collègues invitent les députés au dialogue et au respect strict des textes qui régissent cette institution.
L'Association des juristes africains (Aja) dit constater, pour le regretter, le climat de violence qui s'est installé depuis le début de la nouvelle législature au Sénégal et les troubles qui, selon elle, mettent en péril les droits humains notamment ceux de la femme. A ce titre, ces juristes demandent " aux acteurs politiques présents à l'Assemblée nationale de favoriser les échanges verbaux et de respecter la loi qui est égale pour tous les citoyens fut-il un élu parce que nul n'est au-dessus de la loi qui une fois vote à appliquer à tous ".
Dans un communiqué de son bureau international, l'Aja demande, en outre, " aux autorités, notamment au garde des sceaux, de prendre toutes les mesures idoines afin que de tels événements qui ternissent la démocratie sénégalaise ne se reproduisent plus ".
Le président de ladite association, Professeur Papa Ogo Seck, et ses collègues juristes du continent ont, par ailleurs, proposé à l'administration parlementaire un calendrier de renforcement des capacités parlementaires et des rencontres sur le rôle du parlement dans une démocratie en vue de " permettre au Sénégal d'organiser un travail parlementaire pacifique basé sur le respect réciproque, sur le respect des autorités morales, sur une participation responsable et surtout sur la force des arguments et non sur l'argument de la force et enfin sur des bases démocratiques afin que le Sénégal vitrine de la démocratie africaine poursuive son développement et afin aussi d'éviter un chaos ou des crises qui pèsent aujourd'hui sur les démocraties africaines ".
Toujours dans ce communiqué, l'Aja dit rester " soucieuse " d'assurer le respect des engagements par les États pour " la bonne gouvernance et le fonctionnement normal " des institutions républicaines pour la paix ainsi que la stabilité.