Afrique: Tracasseries aux frontières de la Guinée avec ses pays voisins - Constat au poste de Pamélap

14 Décembre 2022

La libre circulation dans l'espace CEDEAO est loin d'être une réalité. Si elle existe, c'est juste sur papier. Sur le terrain, c'est tout autre. A Pamelap qui est l'un des postes frontaliers de la Guinée avec la Sierra Leone, la traversée est infernale. Les passagers de chacun de deux pays sont rançonnés aux points de contrôle de l'autre s'il n'a pas une pièce d'identité de celui-ci. C'est ce qui ressort du constat fait par un de nos reporters qui était déployé sur place.

Avec la dépréciation de la monnaie léonaise, le montant à payer à chaque poste de contrôle a augmenté. Il est passé de 5000 à 10.000 leones. Tout passant ne disposant d'une pièce d'identité du pays, s'en acquitte. Chose qui viole le principe de la libre circulation dans l'espace CEDEAO.

Quand c'est de la Sierra Leone à la Guinée, la même tracasserie s'applique sur tout passager sans une pièce d'identité guinéenne. Seulement de ce côté, le montant à payer est de 5000 francs guinéens. Cet état de fait est quotidien de part et d'autre. Même avec les pièces d'identité de deux pays, le détenteur a peu de chance d'échapper aux tracasseries. Quand c'est de la Guinée vers la Sierra Leone par exemple, une fois en territoire léonais et que les agents aux différents postes de contrôle doutent de la nationalité du passant, ils le testent en créole qui est la langue nationale du pays. Ainsi, ils peuvent immédiatement savoir s'il s'agit d'un léonais ou d'un étranger. La même méthode est utilisée par les agents guinéens. Mais eux, c'est en Soussou ou Poular qu'ils testent tout passant qu'ils soupçonnent ne pas être du pays même si celle-ci possède une pièce d'identité guinéenne.

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À Pamelap comme aux autres localités frontalières de la Guinée avec la Sierra Leone, la préoccupation des agents de défense et de sécurité est de se faire de l'argent à travers des tracasseries. La réalité se constate de tous les deux côtés. Bien qu'elle soit au su des autorités guinéennes et léonaises, aucune disposition allant dans le sens d'y mettre fin n'a encore été prise. En attendant, les passants en subissent les conséquences.

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