L'artiste Ekambi Brillant, l'un des précurseurs du Makossa et figure iconique de la musique camerounaise, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à Douala. Au cours de sa carrière débutée au tout début des années 70, il a sorti une vingtaine d'albums et des dizaines de tubes passés à la postérité.
Avec ce nom prédestiné, Ekambi Brillant a passé les deux tiers de sa vie sous les feux des projecteurs et de la scène. Pour Éric Omed Ottou, animateur radio à Douala qui a bien connu l'artiste, le crooner au style inimitable est clairement l'une des icônes de la musique camerounaise : " C'est quelqu'un qui a su se démarquer, et trouver une place respectable dans le giron des grands, des très grands artistes africains. Il a, par la qualité de son travail, influencé des gens comme Angélique Kidjo, Marthe Zambo, un certain nombre d'artistes de renom au point de devenir une véritable référence et icône. "
" Un artiste complet "
Ekambi Brillant, c'était aussi un style, un raffinement et une classe qui lui étaient chevillés au corps, à l'instar de son prénom Brillant, qui était sa marque de fabrique : " Ekambi Brillant était un artiste complet. Il vivait son art du lever au coucher. Il ne se présentait pas n'importe comment : il fallait toujours faire attention à l'endroit où il allait se placer, il lui fallait de la lumière, il avait d'ailleurs des vêtements qui captaient la lumière ! Il aimait beaucoup les paillettes, il aimait beaucoup tout ce qui pouvait le mettre en avant. "
À 74 ans, l'artiste laisse à la postérité un héritage musical et artistique parmi les plus significatifs sur la scène musicale camerounaise.