Devant les députés de l'Assemblée nationale, le Premier ministre Amadou Ba a consacré hier, lundi 12 décembre, sa déclaration de politique générale aux grands défis qu'il entend relever autour du gouvernement. Il a ainsi détaillé la feuille de route de son gouvernement en matière de santé et d'éducation.
Pendant plus d'une heure, le Premier ministre a décliné la feuille de route de l'Exécutif, détaillant avec plus ou moins de précision les réformes que son gouvernement souhaitait conduire pour le développement du pays. Ainsi, en matière d'éducation et de santé, Amadou Ba a décliné les grandes orientations de son gouvernement. " L'éducation sera ainsi au premier plan de notre action et j'entends m'y intéresser personnellement, d'abord par conviction, et ensuite par devoir ", a-t-il tenu à préciser devant les députés. Sur ce, le chef du gouvernement entend mettre en œuvre plusieurs actions pour " bâtir une école du futur ". " À cet égard, Il poursuivra l'œuvre de rénovation entreprise afin de mettre en valeur notre plus importante ressource : le capital humain. Le numérique éducatif, la réforme des curricula doivent aider à former les Sénégalais de demain, pour faire d'eux, des citoyens engagés, des travailleurs qualifiés et des génies innovateurs, capables de faire face aux exigences de leur époque. Voilà l'enjeu et voilà, pour le Gouvernement, ce qui constitue un réel défi ", a déclaré le Premier ministre.
Amadou Ba dit également porter son combat sur l'adéquation des formations avec des exigences réelles du marché. A l'en croire " notre économie ne peut se développer sans une main d'œuvre compétente, en nombre suffisant et disponible préalablement à la création des emplois ". Dans son discours, le chef du gouvernement a évoqué l'enseignement arabe et religieux. " Le Président de la République Macky Sall demeure sensible aux vertus et principes qui ont fait rayonner notre pays dans le monde. C'est ainsi d'ailleurs qu'il a donné instruction au Gouvernement de procéder au recensement des daaras et de leur affecter 20% de la subvention destinée aux établissements d'enseignement ", a indiqué Amadou Ba.
Dans le volet consacré à la santé, le Premier ministre a fait part de sa volonté de prendre à bras-le-corps les préoccupations. " Ma conviction profonde est que la santé n'est pas un bien marchand, encore moins un luxe ; il s'agit d'un besoin humain fondamental et un droit social. C'est la raison pour laquelle, le programme de la carte d'égalité des chances sera évalué et étendu. De même, la prise en charge médicale des soins coûteux des personnes et groupes vulnérables sera renforcée ", a dit Amadou Ba. Il ajoute : " L'offre de service de santé sera améliorée en quantité et en qualité ; elle sera élargie et rendue plus accessible. Le Programme de digitalisation du système de santé va bénéficier d'un budget de 34 milliards. La réforme hospitalière va renforcer la territorialisation de l'offre de soins et la création de centres d'excellence pour une spécialisation et la modernisation des services des urgences ". Le Premier ministre dit également inscrire son mandat dans la poursuite de la mise à niveau des blocs opératoires et de services de néonatologie ainsi que la construction et la réhabilitation des centres, postes de santé et brigades d'hygiène et le renforcement du Programme élargi de vaccination. Dans ce même ordre d'idées de développement du secteur de la santé, Amadou Ba entend poursuivre les efforts de renforcement des effectifs du personnel médical.