Le Conseil d'administration de la Jirama a fait une nomination massive. Il a doublé le nombre de responsables au sein de cette société d'État. Nomination massive.
Le nombre de postes à responsabilité au sein de la Compagnie nationale d'eau et d'électricité de Madagascar (Jirama) a été révisé à la hausse. Il est passé de quarante-huit à près d'une centaine. Son Conseil d'administration (CA) vient de nommer près de cent collaborateurs au sein de cette société d'État. Les uns vont occuper les postes des responsables des opérations électricité et eau, d'autres seront en charge du personnel, de l'administration et des finances. Il y a ceux qui seront affectés à la vente. "Ce ne sont pas tous des directeurs. Certains sont des conseillers, des assistants, d'autres sont, des chefs, des coordinateurs", a tenu à préciser une source, hier. L'objectif du CA dans cette reforme de l'organigramme de la Jirama serait d'approcher ses clients. Une partie des agents nouvellement nommés vont représenter la Jirama au niveau des vingt-trois régions.
D'autres vont tenir des nouvelles agences dans la capitale. "Ce n'est pas évident que ce soit le responsable interrégional à Antsirabe qui va résoudre le problème à Morondava", avait soulevé président du CA, Solo Andriamanampisoa, pendant les évaluations des responsables de la Jirama, au mois de novembre, lors desquelles il a déjà effleuré l'idée du CA à augmenter le nombre des responsables au sein de cette société. Pour le cas du directeur général par intérim, Rivo Radanielina, ce sera le conseil des ministres qui décidera de son sort. Aux dernières nouvelles, il a demandé de prolonger jusqu'à la fin du mois de janvier sa "convalescence". Le CA a accepté sa demande. Les missions de la Jirama ne seraient pas nouvelles pour ces responsables, fraichement nommés.
Le CA a effectué un appel d'offre à l'interne, pour "éviter des charges supplémentaires". Il a demandé à ceux qui sont prêts à redresser la société, à envoyer leur curriculium vitae. Ils ont passé des entretiens. Cette réforme est jugée nécessaire et urgente par le CA pour le redressement de la Jirama. Tous ses voyants sont au rouge : suspicion de corruption, dégradation opérationnelle et financière, entrainant la frustration et le mécontentement de ses usagers, et l'amplification des réclamations en matière de recouvrement, de la part des fournisseurs. Nous attendons les résultats.