Addis-Abeba, le 13 décembre 2022 (CEA) - Le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Antonio Pedro, appelle à l’établissement de partenariats solides et de stratégies innovantes pour exploiter de nouvelles opportunités dans le sillage des crises économique et environnementale affectant les pays africains.
Inaugurant aujourd’hui l’Exposition de la CEA de trois jours au Centre de conférence des Nations Unies, à Addis-Abeba, M. Pedro déclare qu’avec les progrès technologiques et la numérisation de l’économie, il est clair que durant la pandémie la crise « était une solution rapide pour l’intégration régionale et pour exploiter le dividende démographique sur le continent ».
L’Exposition de la CEA de cette année, la première du genre, présente le travail de la CEA en vue de forger de nouveaux partenariats et de renforcer ceux qui existent déjà pour permettre à la Commission de servir efficacement ses États membres dans un environnement complexe et en évolution rapide.
En outre, l’Expo célèbre les réalisations de la CEA au cours des 3 dernières années tout en identifiant les domaines potentiels de synergie sur lesquels la CEA peut tirer parti pour améliorer l’efficience et l’efficacité dans ses domaines d’intervention stratégiques.
M. Pedro invite les parties prenantes à faire part de leurs commentaires sur les domaines de travail de la CEA et sur ceux qui nécessitent des améliorations pour que la Commission fournisse des « services axés sur le client qui répondent à la complexité et au dynamisme de l’environnement ».
L’Expo de la CEA présente divers produits - tangibles et intangibles - des divisions et des Bureaux sous-régionaux. Sont exposés, entre autres, des mécanismes de financement innovants pour combler le déficit de financement climatique et des réformes des politiques budgétaires et monétaires pour répondre au resserrement de l’espace budgétaire et à la vulnérabilité de la dette.
« Je suis convaincu que les exposants fourniront aux participants les détails nécessaires sur leurs réalisations, leurs meilleures pratiques et leurs défis pour leur permettre d’identifier les domaines nécessitant une collaboration renforcée et de nouvelles améliorations afin que personne sur le continent ne soit laissé pour compte », affirme M. Pedro, réitérant que « c’est un évènement incontournable pour les partenaires internes et externes, car les avantages de participer à l’évènement sont innombrables ».
Concédant que l’Afrique est ce que le monde, en général et le continent africain en particulier, font face à des défis et des opportunités nouveaux et complexes, comme en témoignent les impacts du changement climatique, les tensions géopolitiques avec des ramifications dans les crises alimentaire et énergétique, M. Pedro déclare que l’innovation est nécessaire pour gérer les défis.
Il dit que la COP27 a présenté de nouvelles opportunités d’investissement sur le continent pour créer des marchés de crédits carbone, déployer des énergies renouvelables et trouver des solutions à la transition énergétique pour le reste du monde. Dans le même temps, la Covid 19 a ouvert des opportunités en Afrique pour participer au développement de la chaîne de valeur pharmaceutique, par exemple.
L’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qu’il décrit comme le Plan Marshall de l’Afrique, assurera le fonctionnement transparent de nouvelles voies en matière de commerce et d’investissements sur le continent et sur le marché mondial.
« Cela nous oblige à redéfinir quelle est notre proposition de valeur, quel est le rôle stratégique de la CEA sur le continent ? », demande M. Pedro, notant que le rôle de la CEA doit évoluer à mesure que les défis se multiplient et qu’elle peut proposer des solutions pour aider l’Afrique et ses États membres à atteindre les Objectifs de développement durable et l’Agenda 2063.
Il fait remarquer que la complexité et le dynamisme des opportunités et des défis auxquels le continent est confronté présentent un défi supplémentaire pour les décideurs chargés de formuler des stratégies et des politiques qui traitent efficacement des problèmes interconnectés et interdépendants.
« Nous devons reconnaître que les demandes des continents deviennent de plus en plus complexes et nécessiteront de nouvelles compétences et formes de partenariat », indique M. Pedro, appelant à la création d’une CEA qui s’adapte aux besoins.
Les cinq axes de changement (UN 2.0 Quintet for Change) souligne la nécessité d’un changement de paradigme dans les façons de faire pour pouvoir répondre aux besoins de nos clients au 21ème siècle, dit-il, notant que la valeur des programmes de réflexion et de prospective futurs en tant qu’outils de planification à long terme dans l’élaboration de politiques stratégiques, sont devenus essentiels, en particulier dans le contexte du développement des États membres de la CEA.
« Nous devons être conscients du dynamisme du paysage financier provoqué par la libéralisation financière, les changements technologiques et l’innovation du marché, qui nécessitent un nouvel ensemble de compétences au-delà de la modélisation macroéconomique traditionnelle », fait remarquer le Secrétaire exécutif, ajoutant que :
« Nous devons adopter une pensée innovante et perturbatrice pour fournir des solutions pratiques aux défis de la vie réelle qui affectent nos États membres aujourd’hui et à l’avenir ».
M. Pedro souligne que la CEA est consciente des questions transversales qui nécessitent une interdépendance et une responsabilité collective pour en avoir discuté dans le cadre de la réunion en cours sur la responsabilité et le rendement des programmes.
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À propos de la CEA
Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l'une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l'intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l'Afrique.
Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.uneca.org
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