Afrique: Visas - La circulation entre pays africains, trop souvent entravée, freine le projet de marché unique

Un homme à l'aéroport avec un passeport, un visa de voyage et un billet pour un vol d'immigration internationale.

Le projet de l'Union africaine de faciliter les déplacements des Africains sur l'ensemble du continent en supprimant les visas d'entrée avance lentement. Le nouveau rapport 2022 sur les visas en Afrique publié à Maurice, lors de la Conférence économique africaine, le week-end dernier, indique que seulement 27% des pays du continent ne demandent pas de visas aux Africains. Il y a donc des progrès à faire.

Le projet de faire tomber toutes les barrières qui entravent la libre circulation des Africains à travers l'Afrique est bien loin du compte. A tel point qu'il est plus simple pour un Américain qu'un Africain de circuler d'une frontière à l'autre en Afrique. Seulement 27% des pays du continent ne demandent pas de visa aux Africains, selon la nouvelle étude sur la mobilité intra-africaine.

Jean Guy Afrika, directeur par intérim du Bureau de coordination régional de la Banque africaine de développement, est un des auteurs de l'étude 2022 : " On essaie à travers l'outil de pousser vers une plus forte ouverture, plus de no-visas, plus de visa à l'arrivée et beaucoup moins de visa au départ. "

Les bons élèves sont le Bénin, Les Seychelles et la Gambie, les seuls trois pays du continent qui ne réclament pas de visas aux Africains.

L'objectif fixé d'éliminer l'année prochaine tous les visas d'entrée sur l'ensemble de l'Afrique n'est pas réalisable. Les barrières sont multiples, regrette Jean Guy Afrika : " Elles sont parfois géographiques, politiques, historiques -dépendamment des liens culturels entre les pays-. C'est donc difficile de cerner les causes immédiates qui poussent les pays à s'ouvrir ou à se fermer..."

Cette faible avancée gêne considérablement le projet de création d'un marché unique africain pour la libre circulation des biens, les services et les capitaux.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.