Afrique: Coupe du monde 2002 - Maroc, la fin d'un rêve après un match à l'envers

Walid Regragui, l'entraineur du Maroc et ses poulains ont redorré l'image du football africain lors du mondial Qatar 2022

Loin de ses sorties victorieuses, le Maroc a été trop irrégulier face à la France (0-2) pour espérer un nouvel exploit et s'ouvrir les portes de la finale de la Coupe du monde 2022. La marche était trop haute cette fois.

Certains n'auront pas reconnu leur Maroc par moments. Cette équipe bâtie comme un roc de l'Atlas, imperméable aux assauts offensifs croates, belges, espagnols et portugais, a cédé deux fois face aux Bleus. Une défaite qui s'explique par plusieurs facteurs qui ont été défavorables aux hommes Walid Regragui.

Un coup tactique manqué

Était-ce un vrai coup tactique tenté ou une réorganisation subie ? Lorsque la composition du Maroc est communiquée, beaucoup d'observateurs s'interrogent autant sur la présence annoncée de Nayef Aguerd et de Romain Saïss, très incertains avec cette rencontre, que sur la défense à cinq choisie par Walid Regragui pour défier les Bleus. Depuis le début de la compétition, en effet, le coach marocain avait toujours privilégié une défense à quatre et un milieu à cinq éléments. Premier coup dur, le forfait d'Aguerd dès l'échauffement. Il sera remplacé par Achraf Dari, pas irréprochable sur le premier but français.

Cinq minutes et un but...

Le pire qui pouvait arriver au Maroc, c'était d'encaisser un but très tôt. Il n'a fallu que 5 minutes aux Bleus pour trouver l'ouverture face à une défense qui n'avait encaissé qu'un seul but en cinq rencontres. La défense à cinq a-t-elle perturbé l'organisation marocaine ? En tout cas, les Lions de l'Atlas, menés pour la première fois dans ce tournoi, ne parviendront jamais à rattraper leur retard malgré plusieurs occasions dont un retourné acrobatique de Jawad El Yamick sur le poteau de Hugo Lloris.

Trop de blessés, peu d'expérience...

Nayef Aguerd, avant le début du match, Romain Saïss, après la 21e minute, et Noussair Mazraoui, à la mi-temps, l'arrière-garde des Lions de l'Atlas s'est décimée progressivement dans cette rencontre. " On a perdu beaucoup de monde. C'était beaucoup pour nous, a concédé le sélectionneur marocain Walid Regragui à la fin de la rencontre. On a été au bout du bout ". Le technicien marocain estime également que son équipe est tombée sur " une équipe forte qui sait ce qu'elle fait et qui attend que tu commettes une erreur. "

Des leaders absents

Fers de lances de leur équipe, premiers attaquants et premiers défenseurs, le trio Boufal-Ziyech-Hakimi n'a pas été très en vue face à la France. Le premier a même montré une certaine nervosité en première mi-temps, récoltant un carton jaune. Ziyech, qui a paru émoussé, n'avait pas non plus son coup de rein qui avait fait mal à beaucoup d'équipes durant ce tournoi. Enfin, si Achraf Hamki a certes contenu l'influence de Mbappé, le latéral droit n'a jamais pu (oser) apporter un plus offensif dans un couloir que Mbappé ne protégeait presque jamais et que Theo Hernandez désertait souvent.

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