Deux habitants de Bunagana sont morts le mardi 13 décembre après avoir été bastonnés par des combattants du M23.

L'une des victimes, un jeune motard, a succombé à ses blessures après avoir été relâché agonisant, d'après nos sources.

Ces deux personnes ont été arrêtées avec une quarantaine d'autres à Bunagana, accusées d'avoir boycotté la marche du lundi 12 décembre, pour soutenir ce mouvement rebelle.

" Les meurtres sont très nombreux, depuis dimanche jusqu'aujourd'hui mercredi : nous venons d'enregistrer deux décès seulement ici à Bunagana. 42 personnes ont été arrêtées et parmi les 42, deux viennent de rendre l'âme : il s'agit de Jonas Bazungu et de Marc Buzige, tous mariés. Les quarante restantes (40) sont détenues à Tchanzu dans une prison souterraine et des tortures graves sont infligées à toutes ces personnes et nous pensons que si rien n'est fait, toutes ces 40 personnes vont trépasser ", a déploré le député provincial Emmanuel Ngaruye Muhozi, originaire de Jomba.

Il dénonce notamment plusieurs formes d'exactions que subit la population dans cette partie occupée.

" S'agissant des viols, plusieurs cas ont été enregistrés notamment le cas de dimanche 11 décembre, où une fillette de la 8eme année à l'institut Mapendo a été violée par un officier du M23 ".

Emmanuel Ngaruye dit également que le M23 pousse les élèves à regagner le chemin de l'école des lundi 26 décembre.

" Ce mercredi, une réunion de contrainte a été organisée par le M23 à l'intention de tous les chefs d'établissement pour les obliger dès lundi 26 à commencer avec les cours. Comme vous le savez, plusieurs élèves, plusieurs enseignants ont fui le milieu ".

Cet élu local demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour libérer cette population qui est otages des rebelles, car n'ayant plus aucune issue pour quitter la zone.