Afrique: Sommet Etats-Unis - Afrique - Madagascar plaide pour la reconduction de l'AGOA

L'Agoa prendra fin en 2025. La délégation malgache a plaidé pour sa reconduction dès 2023 lors d'une réunion ministérielle tenue dans le cadre du sommet USA - Afrique.

Un renouvellement dès l'année 2023. C'est la position affirmée par Madagascar durant une réunion ministérielle sur l'African growth and opportunity act (AGOA), dans le cadre de l'US - Africa leaders summit, à Washington, mardi. La délégation malgache a été conduite à cette occasion par le chef de l'État Andry Rajoelina et composée de trois minis-tres dont Richard Rakotonirina, ministre des Affaires étrangères, Edgard Razafindravahy, ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation et Lalatiana Rakoton-drazafy Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la culture (MICC).

Cette réunion a été "l'occasion d'évoquer la mise en oeuvre de l'AGOA et la façon, pour les acteurs, d'oeuvrer de concert pour améliorer son utilisation, de renforcer la coopération économique, d'augmenter les flux commerciaux et d'investissement dans les deux sens et de contribuer à l'intégration économique régionale", indique le document cadre de l'événement. La question de la reconduction du programme en a été le sujet central. La raison est que, jusqu'ici, il est prévu que l'AGOA arrive à terme en 2025.

Le plaidoyer malgache durant cette réunion ministérielle a été porté par Edgard Razafindravahy, ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation. "Acter cette reconduction [de l'AGOA] dès 2023 offrirait une visibilité importante pour les investisseurs et pour les filières cibles", déclare ainsi le membre du gouvernement.

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Les apports du program-me en terme création d'emploi, de rentrée de devises, en tant que levier de compétitivité, ont été cités dans le plaidoyer malgache. Le plaidoyer malgache souligne justement que l'absence de l'AGOA aurait des répercussions négatives importantes. La Grande île en a fait l'expérience à deux reprises. La première lors de sa suspension entre 2010 et 2013.

Partenaire fiable

La réunion de mardi a aussi été une occasion de convaincre les partenaires américains, autant les autorités que les acteurs privés, que la Grande île est et continuera d'être un bon pays de production.

"Le gouvernement malgache s'engage à renforcer la confiance en Madagascar en tant que partenaire fiable", indique ainsi Edgard Razafindravahy qui affirme que "Notre objectif est double : pérenniser la relation commerciale entre nos deux pays et pérenniser les investissements à Madagascar". Faisant une projection vers l'avenir, le membre du gouvernement soutient : "Nous espérons un véritable partenariat d'investissement avec les industriels américains, que cela soit dans le textile ou dans d'autres secteurs comme la vanille".

Dans ce sens, il a présenté "les projets phares" de l'État pour faire de Madagascar un pays propice à l'investissement. Le premier, l'extension du port de Toamasina, en fait partie. Le second concerne la construction de centrales hydroélectriques dont Sahofika, pour booster la production en électricité dans le pays. Durant la rencontre avec la diaspora malgache aux États-Unis, mardi, Andry Rajoelina, président de la République, a soutenu que d'ici 2027, Madagascar produira jusqu'à 550 mégawatts d'électricité à partir de ses centrales hydrauliques.

Le troisième projet phare est la construction de l'autoroute Antananarivo - Toa-masina. Selon les arguments mis en avant durant la réunion ministérielle à Washington, une stratégie nationale AGOA est déjà mise en œuvre, également. Elle a été élaborée avec le secteur privé et l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Elle se décline en deux volets. Le premier vise à lever les freins de l'industrialisation.

Le deuxième volet de cette stratégie est un plan d'action pour améliorer l'utilisation pour améliorer l'utilisation de l'AGOA et l'étendre à de nouveaux secteurs comme

l'agro-alimentaire, les huiles essentielles et les articles de décoration, ou encore la mode. En termes de réforme majeure, le projet de loi sur les investissements élaboré avec le secteur privé et l'appui de la Banque mondiale, ainsi que l'initiative de loi de programmation industrielle, ont aussi été mis en avant à Washington. Des textes pour mieux sécuriser les investissements et rendre irréversible le processus d'industrialisation.

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