Les sociétés financières maintiennent leur participation importante au financement de l'économie, selon le HCP
Les émissions du trésor public dans le marché intérieur ont marqué une légère augmentation au terme de l'année 2021, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).
Après analyse des données couvrant cette période, il ressort qu'elles ont affiché un flux net de l'ordre de 48,6 milliards de dirhams en 2021 au lieu de 47,2 milliards de DH en 2020, a indiqué l'organisme public.
Sur la même période, l'endettement extérieur de ce secteur a pour sa part connu une forte baisse, enregistrant un flux net de l'ordre de 8,1 milliards de DH en 2021 contre 42,9 milliards de DH en 2020.
Dans une note d'information relative aux comptes nationaux des secteurs institutionnels au titre de l'année 2021, le Haut-commissariat précise : " à ce niveau, le flux net des titres de créances négociables émis à l'international, qui a été positif de 23,3 milliards de DH en 2020, est devenu négatif de 2,1 milliards de DH en 2021 ".
La même source révèle que les sociétés non financières (SNF) ont de quant à elles marqué une très forte baisse des crédits bancaires au cours de cette période.
En effet, comme le suggèrent les données recueillies, " le flux net des crédits accordés aux SNF a enregistré 1,2 milliards de DH en 2021 contre 7,4 milliards de DH en 2020, représentant ainsi 2% et 18% de leurs engagements, successivement pour 2021 et 2020 ", a indiqué l'institution publique.
Il est à noter que l'endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a marqué une augmentation remarquable, passant de 14,8 milliards de DH en 2020 à 20,4 milliards de DH en 2021, ressort-il de la note d'information du Haut-commissariat.
Au cours de cette même période, les dépôts ont en revanche enregistré une baisse massive, affichant un flux net de 38,9 milliards de DH en 2021 contre 101,1 milliards de DH en 2020, ce qui représente 63,3% et 96,5% de leurs avoirs respectivement, a constaté le HCP de même source.
Quant aux sociétés financières (SF), les données montrent qu'elles continuent de maintenir leur participation importante au financement de l'économie.
Le Haut-commissariat en veut pour preuve que " le flux net des crédits accordés par ce secteur a atteint 34,2 milliards de DH en 2021 contre 38,2 milliards de DH en 2020 " ; tandis que les dépôts auprès de ces établissements ont en parallèle affiché un flux net de l'ordre de 102,5 milliards de DH en 2021 contre 125,2 milliards de DH une année auparavant.
Premier producteur de la richesse nationale, " le secteur des sociétés (financières et non financières) a affiché une légère amélioration de sa contribution au PIB, de 43,6% en 2020 à 44,2% en 2021 ", a relevé le HCP dans sa note d'information.
La contribution des ménages et des ISBLSM (Institutions sans But Lucratif au Service des Ménages) s'est située à 29,7% du PIB au lieu de 29,5% une année auparavant, alors que celle des administrations publiques s'est en revanche établie à 15,8% du PIB, au lieu de 16,8%, a-t-il fait savoir soulignant en outre que les impôts nets de subventions sur la production et les importations, ont enregistré un gain de 0,2 point par rapport à 2020 pour atteindre 10,3% du PIB.
A noter que l'économie nationale a enregistré un produit intérieur brut (PIB) en valeur de 1284,2 milliards de DH en 2021, en augmentation de 11,4% par rapport à 2020.
Il importe de rappeler que pour couvrir leurs besoins de financement, les Administrations publiques (APU) recourent généralement à l'endettement (intérieur et extérieur). D'où l'importance de rendre public les chiffres et les évolutions enregistrées au cours de l'année écouée dans la note du HCP.