Des délais anormalement longs constituent un frein à la coopération, au commerce et à l'investissement, selon le président en exercice de l'Union africaine (UA), le Sénégalais Macky Sall.
Le président de l'UA veut des solutions aux lenteurs enregistrées dans les délais de passation des marchés qui, selon lui, constituent un frein à l'exécution des projets et programmes de développement en Afrique. Macky Sall s'exprimait au forum des affaires du sommet États-Unis/Afrique, à Washington. " Ma dernière remarque porte sur les lenteurs excessives qui plombent l'exécution des projets et programmes de développement.
Les délais de passation des marchés publics sont souvent trop longs ", a-t-il relevé. Des délais pouvant aller jusqu'à 389 jours pour un appel d'offres international, 273 jours pour un appel d'offres restreint, 298 jours pour un appel d'offres national et 90 jours pour une demande de renseignements et de prix, a soutenu Macky Sall, notant que ces chiffres ont été établis par la Banque mondiale en 2015.
" Ces délais anormalement longs, avec des procédures et formalités complexes, conduisent fatalement à la faiblesse des taux de décaissement des financements des projets de développement ", a-t-il déploré, estimant que le temps était compté pour l'Afrique qui se veut émergente. " Il nous faut œuvrer ensemble et avoir le courage de réformer pour lever toutes ces barrières qui constituent un frein à la coopération, au commerce et à l'investissement ", a-t-il recommandé. Ceci, a fait savoir le président sénégalais, est un préalable pour un partenariat prospère.
Il a aussi relevé l'accès au crédit ainsi que la révision de la perception du risque " anormalement élevée " comme autres points entrant dans les préalables à remplir si on veut bâtir un partenariat pour un avenir prospère et résilient " comme le veut le thème du forum ".Le forum des affaires qui s'est tenu au deuxième jour du sommet États-Unis/Afrique a mis l'accent sur l'augmentation du commerce et des investissements bilatéraux. Les dirigeants du secteur privé de plus de 300 entreprises américaines et africaines y ont pris part.