Une trentaine de journalistes des provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu ont clôturés, ce vendredi 16 décembre à Goma (Nord-Kivu), une retraite d'information sur le mandat et le rôle du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) dans le contexte de la crise humanitaire que traverse actuellement l'est de la RDC.
L'objectif de cette retraite de deux jours, selon le chef de la sous-délégation du HCR à Goma, Abdoul Barry, est d'amener les participants à apporter leur contribution dans le plaidoyer en faveur d'une réponse efficace à cette crise humanitaire.
Abdoul Barry déplore le fait qu'avec plus de 5 millions de déplacés internes dont 3,2 millions au Nord et au Sud-Kivu, plus de cinq cent mille réfugiés dont plus de trois cent mille sont dans ces deux provinces, la crise humanitaire de la RDC soit l'une des moins financées dans le monde :
" Paradoxalement, la crise humanitaire en RDC est l'une des moins financées au monde. L'une des raisons réside dans le fait que la couverture médiatique ne donne pas toujours les détails de la réponse humanitaire ainsi que les contraintes auxquelles sont confrontées les communautés affectées et les humanitaires ".
Pour Moustapha Mulonda, journaliste de Beni, un des participants à cette retraite d'information, c'était une occasion pour renforcer l'implication des hommes et femmes des médias dans les réponses à cette crise humanitaire.
" Nous avons compris le rôle que, nous, journalistes pouvons jouer. C'est-à-dire dénoncer les difficultés qu'ils (Ndlr les déplacés et réfugiés) traversent pour permettre aux acteurs humanitaires de leur venir en aide ", a-t-il indiqué.
Selon le HCR, la résurgence de la rébellion du M23 a exacerbé la crise entrainée par plus de 160 groupes armés depuis des décennies en RDC. L'agence onusienne dit travailler, actuellement, sur le projet d'amélioration des conditions de protection de plus 177 000 personnes déplacées se trouvant à Kanyaruchinya, près de la ville de Goma.