L'apport du contenu local dans l'exploitation pétrolière et gazière pour les économies respectives du Sénégal et de la Mauritanie sera décisif dans la transformation structurelle desdites économies. C'est ce qui ressort de la journée du contenu local dans le secteur des hydrocarbures tenue hier, jeudi, à Dakar sur initiative du Secrétariat technique du Comité national de suivi du contenu local.
L'exploitation du champ gazier situé à la frontière maritime Sénégalo-Mauritanienne, pilotée par par le groupe britannique BP et l'américain Kosmos Energy, en partenariat avec les compagnies pétrolières nationales et du Sénégal (Petrosen) et de la Mauritanie (Smhpm) est en bonne voie en termes d'absorption de contenu local.
En effet, à ce jour, " le projet Grand tortue Ahmeyim communément appelé Gta, a enrôlé 350 sociétés locales (sociétés Sénégalaises et Mauritaniennes) et plus de 3000 employés locaux opérant sur ce projet ", a rassuré hier jeudi, à Dakar Massaer Cissé, Directeur général de British Petroleum (BP) qui tient à rappeler que c'est " un projet binational ".
Il s'est ainsi exprimé dans un panel portant thème : " Normes et standards du secteur pétrolier et gazier dans le cadre de la journée du contenu local ". Pour lui : " Ceci n'était pas seulement pour nous (BP) un objectif mais un besoin réel, dans le respect des normes et standards internationaux. Il soutient mordicus qu'en matière d'exploitation d'hydrocarbures, " ce sont les normes et standards internationaux qui dictent l'industrie et non le simple vouloir des compagnies pétro-gazières ".
Pour s'en convaincre, il convoque le même dispositif de sécurité et de sureté dans les transports notamment aériens: " Ce n'est pas pour rien qu'on reçoit les mêmes messages à chaque fois qu'on rentre dans un avion ". Convaincu qu'il ne saurait y avoir de contenu local sans expertise locale, le Dg rappelle encore pour ainsi inviter les autorités Sénégalaises et Mauritaniennes leur devoir de mettre à la disposition de la compagnie les ressources techniques pour ne pas devoir aller les chercher ailleurs.
Et de poursuivre : " Nous n'avons pas le choix que de travailler dans le respect des normes et standards internationaux avec nos sociétés locales non pas parce qu'elles ne sont pas capables, mais parce que le besoin est réel et latent ". Dans dix ans, fait-il savoir : " On a envie que les sociétés Sénégalaises ou Mauritaniennes puissent être à des standards leur permettant de travailler pour BP dans d'autres pays ".
Fidèle à ces normes et standards dans l'industrie du pétrole et du gaz, il dira " Et ça se travaille ". Ne voulant laisser aucune matière à interprétation ou incompréhension, il dira de suite : " Toutes ces mesures de sécurité et de sureté s'appliquent sur toute la chaine de valeur... Nous avons été par le passé confrontés à ces situations de sécurité et de sureté ". Donc, " il n'y rien à faire ".
Confortant le Dg Cissé, Mor Ndiaye Mbaye, Secrétaire technique du Comité national de suivi du contenu local (St-Cnscl) dira : " Le contenu local est extrêmement important dans l'exploitation pétrolière et gazière. Si on veut réellement impacter l'économie nationale, cela passe nécessairement par le contenu local. Car, relèvera-t-il : " C'est moins sur les parts que l'Etat tire du partage des revenu que sur le contenu local ".
Cheikh Niane, Sg du ministère du Pétrole et des énergies prononçant le discours de Madame le ministre dira pour sa part: " Ce cadre d'échanges et de réflexion initié par le St-Cnscl permettra sans nul doute de revisiter les voies et moyens offerts par notre cadre juridique et réglementaire pour plus dividendes ".