Après des mois de faux suspens, Moïse Katumbi a quitté l'Union sacrée, la coalition pro-Tshisekedi à l'Assemblée, et a annoncé vendredi soir sur RFI et France 24 sa candidature à la prochaine présidentielle. Il compte briguer la magistrature suprême à l'élection prévue fin 2023.
Cela fait plusieurs mois qu'il n'y avait plus de contact direct entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi. Les deux camps n'hésitaient d'ailleurs pas à s'envoyer quelques piques par meetings et médias interposés. Maintenant que la rupture est officielle, certains au sein de la famille politique de Félix Tshisekedi relativisent. " Nous savions qu'il n'était plus avec nous. Nous nous sommes préparés en conséquence ", note un cadre de l'UDPS.
Premières tracasseries ?
D'autres se montrent plus réservés et disent redouter l'éventualité de nouvelles alliances, étant donné que les rangs de l'opposition se gonflent. Du côté de Moïse Katumbi, ce n'est pas non plus la sérénité totale actuellement. Certains de ses proches n'excluent pas que des tracasseries politiques, judiciaires et fiscales s'abattent sur leur leader. Moïse Katumbi a par exemple accusé cette semaine l'Agence nationale de renseignements d'avoir refusé une autorisation de survol à son avion.
Le départ de certains ministres
De plus, l'ancien gouverneur doit faire face au départ probable de certains ministres et députés de son camp qui ne sont pas prêts à abandonner leurs postes au gouvernement ou leurs sièges au Parlement. Ce que Moïse Katumbi relativise, étant donné que la législature arrive à son terme et les chambres du Parlement vont être renouvelées.