À l'initiative du ministère des Petites et moyennes entreprises (PME) et de l'artisanat, Brazzaville accueille - du 17 au 26 décembre - la première semaine des métiers du raphia, ce textile très solide produit à partir de cette sous-espèce de palmier. Au Congo-Brazzaville, il était jadis considéré comme une simple base pour les tenues traditionnelles. Mais aujourd'hui, sa transformation crée de plus en plus d'emplois, au grand bonheur des artisans.
C'est dans la cour de l'hôtel Pefaco juste en face de l'aéroport international de Brazzaville que les artisans ont posé leurs tentes multicolores. Sous la sienne, Joséphine Madiela a installé sa machine à coudre pour confectionner plusieurs articles sur place : " Voilà un chapeau bien filé avec du raphia. Nous voulons valoriser ce tissu parce que chaque peuple a une histoire. Depuis un certain temps les gens s'intéressent à ce tissu et ont surtout compris que celui qui ne sait d'où il vient, il n'a pas, finalement, de base ", raconte-t-elle.
Les multiples vertus du raphia
Sacs à main, sandales, tableaux, chemises, robes, sont proposés au public par les couturiers, modélistes, tisserands et autres designers. Mais le raphia a bien d'autres vertus selon Joséphine Madiela : " On a aussi du vin local qu'on peut faire avec du raphia ", affirme-t-elle.
Dans un pays qui cherche toujours à diversifier une économie dépendante du pétrole, Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des PME estime que l'apport du raphia n'est pas à négliger : " Nous devons saisir cette manne ou cette filière pour (justement) intensifier (nos interventions) afin de créer plus d'emplois et générer de la richesse ", lance-t-elle.
Le thème de la semaine est d'ailleurs " les métiers du raphia dans la diversification de l'économie congolaise ".