L'indicateur des performances commerciales ne rassure pas. Dans une large mesure, la connectivité des transports maritimes réguliers, la logistique et l'incapacité de faire face à la compétitivité sont les points faibles qui empêchent la Tunisie de développer les activités dirigées vers l'exportation.

Il faut dire que tous les pays de la région de l'Afrique du Nord risquent de se heurter à un ralentissement de leurs échanges commerciaux, notamment avec les pays européens, en raison du contexte inflationniste international marqué par la guerre en Ukraine

Mais par rapport à d'autres pays, l'indice de performance de la Tunisie à ce niveau est non seulement faible, mais il est aussi en dépréciation continue. Résultat : les prévisions de croissance dans ce registre sont de plus en plus revues à la baisse. Elles présagent des conditions encore plus difficiles, encore plus inquiétantes, encore plus alarmantes.

Cela est frustrant pour un pays qui, à une époque désormais révolue, avait pourtant su se construire un nom et un statut à ce niveau. Mais les échecs, les tribulations et les manquements, autant de vérités certes difficiles à admettre et à vivre, ont conduit à une posture pas digne de la Tunisie.

D'une étape à l'autre, le constat ne peut en aucun cas déculpabiliser les responsables de ce déclin. Au-delà des répercussions et des conséquences ayant provoqué pareille contre-performance, c'est toute la stratégie d'ajustement et de promotion des exportations qui continue à trébucher. On ne parle plus aujourd'hui de ralentissement, mais d'un dépérissement auquel on n'arrive pas à trouver des solutions. Faiblesses conjoncturelles ajoutées aux inaptitudes et à l'incompétence, principes et fondements dilués, mauvais choix accumulés. La Tunisie s'est longuement égarée. Elle se cherche et rares sont les fois où elle donne l'impression de retrouver vraiment ses repères.

Pour optimiser leur registre d'action et leur rendement, les responsables d'aujourd'hui ont beaucoup à faire, et aussi à prouver. Il faut dire que les défis à relever concernent tout un mode de gouvernance, d'administration et d'intendance. Des approches et des stratégies. Il serait bon d'évaluer à leur juste valeur les opportunités que cela représente. Les raisons d'y croire aussi.

L'idée de repartir sur de nouvelles prérogatives et des alternatives d'une plus grande dimension est plus que jamais exigée. Avec une marge de manœuvre complètement recomposée, l'économie tunisienne a besoin de se revendiquer à travers d'autres principes, d'autres considérations.

L'efficience, la productivité et la culture de la performance pour thérapie.