Ahuri et un peu agacé. Sans s'emporter. Henri Rabarijohn, gouverneur de la Banque centrale s'étonne que deux chaînes de télévision privée aient annoncé comme acquise sa démission de son poste.
" Peut-être que cette fausseté a pu augmenter leur taux d'audience. Cette éventualité n'a pas effleuré mon esprit " a-t-il précisé. Avant de rajouter " à l'heure où vous m'appelez (vendredi dans l'après-midi) au téléphone, je préside la réunion ordinaire du Conseil d'administration pour le quatrième trimestre. Où il est question du budget 2023 de l'institution. Je suis avec huit personnes et une autre participe en ligne " a-t-il souligné.
Comme pour couper court aux spéculations et autres allégations mensongères sur son cas. Qui ont continué de circuler durant le week-end. Nommé à cette place des plus stratégiques en novembre 2019, Henri Rabarijohn a insufflé une nouvelle dynamique à la Banque centrale. Avec deux initiatives à con-crétiser à mettre à son actif. La monnaie virtuelle e-ariary et le marché des capitaux. Ce dernier a fait l'objet d'une consultation élargie des acteurs économiques et financiers. Avec le soutien du ministère de l'Économie et des finances, et de la Société financière internationale, SFI, du Groupe de la Banque Mondiale.
Le marché des capitaux va permettre de réduire l'indépendance envers les dettes extérieures et les risques de changes qui vont avec. Par la mobilisation de l'épargne locale. S'il est trop tôt pour ériger un parallélisme de fond(s) et de forme avec Wall Sreet, le temple des cotations boursières internationales, ce sont souvent les premiers pas qui comptent, dans ce genre d'entreprise. Après des essais infructueux, il se peut que cette fois-ci, l'instauration d'un marché des capitaux, dépassera le stade des bonnes et louables intentions.