Bonjour, bon après-midi ou bonsoir.
Aujourd'hui, je me joins à vous de Bali, en Indonésie, où vient de se terminer le Sommet du G20.
Ces deux derniers jours, j'ai eu l'occasion de rencontrer plusieurs dirigeants du monde et de prendre la parole au Sommet proprement dit.
Le message que j'y ai transmis est que, comme l'a montré la pandémie de COVID-19, lorsque la santé est menacée, tout est menacé.
Les conflits qui sévissent dans différentes régions du monde, les changements climatiques et les crises mondiales en matière d'alimentation et de sécurité énergétique ont éclipsé la pandémie et sont désormais les problèmes les plus urgents pour les dirigeants mondiaux.
Or, chacune de ces crises a de profondes répercussions sur la santé.
Les pénuries d'aliments et d'énergie, ou au contraire leur consommation excessive, peuvent avoir de graves conséquences pour la santé et l'économie.
Il est essentiel de protéger la santé face aux effets de ces crises, mais cela contribue également à protéger les économies et les sociétés.
Je félicite les dirigeants du G20 pour l'adoption de leur déclaration, dans laquelle ils expriment notamment un ferme soutien en faveur de la santé et de la sécurité sanitaire.
Les dirigeants du G20 ont affirmé demeurer déterminés à veiller à un relèvement durable et sain après la pandémie, et à œuvrer en faveur de l'établissement et du maintien de la couverture sanitaire universelle dans le cadre des objectifs de développement durable.
Ils ont réitéré leur engagement en faveur du renforcement de la gouvernance de la santé mondiale, l'OMS jouant à cet égard un rôle de premier plan et de coordination.
Ils ont exprimé leur soutien aux travaux de l'organe intergouvernemental de négociation, qui négocie actuellement l'accord sur les pandémies.
Ils ont prorogé le mandat du Groupe de travail conjoint du G20 sur les finances et la santé, crucial pour garantir des financements suffisants en matière de préparation et de riposte aux pandémies.
Ils ont manifesté leur soutien aux travaux du Centre de transfert de technologie pour les vaccins à ARNm de l'OMS en Afrique du Sud.
Enfin, ils ont salué la création du nouveau Fonds de lutte contre les pandémies, présenté dimanche à Bali.
Hier, l'OMS a également signé un accord avec les Ministères indonésiens de la santé et de la défense concernant la mise en place d'un nouveau centre de formation à l'intention des équipes médicales d'urgence, dans le but d'améliorer la préparation aux situations d'urgence sanitaire aux niveaux national, régional et mondial.
Je remercie l'Indonésie pour son leadership pendant sa présidence du G20 cette année, et nous entendons travailler en étroite collaboration avec l'Inde l'année prochaine.
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Faisons à présent le point sur la flambée d'Ebola en Ouganda.
Depuis le point presse de la semaine dernière, 6 nouveaux cas d'Ebola ont été confirmés et un cas probable a été signalé, ce qui porte le total à 141 cas confirmés et 22 cas probables.
On a en outre recensé deux décès confirmés et un décès probable, portant le total à 55 décès confirmés et 22 décès probables. Soixante-treize patients se sont rétablis.
L'action du gouvernement pour faire face à la flambée d'Ebola a ralenti la transmission dans la plupart des districts, et deux districts n'ont signalé aucun cas depuis 42 jours, signe que le virus n'est plus présent dans ces districts.
Toutefois, le district de Jinja a notifié un premier cas au cours de la semaine écoulée, devenant ainsi le neuvième district touché.
L'OMS et ses partenaires apportent leur soutien au gouvernement en vue d'intensifier les enquêtes détaillées sur les cas, la recherche des contacts, la participation communautaire et les mesures de lutte anti-infectieuse.
Depuis le début de la flambée, le gouvernement ougandais participe aux efforts mondiaux coordonnés par l'OMS afin d'accélérer la mise au point et le déploiement des vaccins à utiliser dans le cadre des essais, aux côtés des chercheurs, des bailleurs de fonds, des laboratoires pharmaceutiques, des autorités réglementaires et d'autres experts en la matière.
Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'annoncer qu'un comité d'experts externes de l'OMS a évalué trois candidats vaccins et est convenu de les inclure tous les trois dans l'essai prévu en Ouganda.
L'OMS et le Ministre ougandais de la santé ont étudié la recommandation du comité et l'ont acceptée.
Les premières doses de vaccin devraient être envoyées en Ouganda la semaine prochaine.
Un autre groupe d'experts a sélectionné deux traitements expérimentaux pour un essai, ainsi qu'un plan d'étude actuellement soumis à l'approbation de l'OMS et des autorités ougandaises.
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Demain, je me rendrai au Qatar pour participer à l'ouverture de la Coupe du Monde de la FIFA, pour mettre en lumière comment les grands événements sportifs peuvent contribuer à l'amélioration de la santé dans le monde et aux progrès par rapport à l'objectif de la santé pour tous de l'OMS.
La Coupe du Monde est l'un des plus grands spectacles au monde, elle attire 5 milliards de spectateurs selon les estimations.
L'OMS collabore avec le Qatar et la FIFA pour organiser une Coupe du Monde saine, proposant différentes activités de promotion de la santé physique et mentale pour la population du Qatar et du monde entier.
Nous avons conçu ensemble des mesures visant à réduire le risque de propagation de maladies, notamment de la COVID-19, à la Coupe du Monde.
Nous faisons la promotion d'options alimentaires saines dans les stades et les espaces aménagés pour les supporters.
La consommation du tabac est en outre interdite dans les tribunes et les autres espaces assis des stades.
Nous collaborons également avec la FIFA en matière de promotion de l'activité physique, de régimes sains et d'autres aspects d'une vie saine auprès du public mondial de la Coupe du Monde, notamment au moyen de panneaux publicitaires sur le terrain, de vidéos diffusées dans les stades et les espaces réservés aux supporters et de nombreux messages diffusés à la télévision et sur les médias sociaux.
Les enseignements tirés de la Coupe du Monde seront par ailleurs transmis au Comité international olympique aux fins des préparatifs des Jeux Olympiques de Paris 2024 et des Jeux Olympiques d'hiver Milan-Cortina 2026.
Alisson Becker, gardien de but du Brésil, et Didier Drogba, ancien attaquant de la Côte d'Ivoire, qui sont tous deux ambassadeurs de bonne volonté de l'OMS, appuieront nos activités.
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Enfin, l'OMS a publié lundi une mise à jour de son Manuel de planification familiale, dans lequel agents de santé et décideurs peuvent trouver les informations les plus récentes concernant les options de contraception.
Cette nouvelle édition fournit des renseignements détaillés à l'intention des agents de santé dans le but de protéger l'accès aux services de planification familiale en situation d'urgence.
Au début de la pandémie de COVID-19 en 2020, environ 70 % des pays ont fait état de perturbations de ces services, ce qui supposait une augmentation des risques de grossesses non désirées et d'infections sexuellement transmissibles.
Le manuel actualisé contient des recommandations concernant l'élargissement de l'accès aux contraceptifs autoadministrés, notamment injectables, qui ne doivent être pris que tous les deux ou trois mois.
Nous exhortons tous les pays à adopter ces recommandations. Lorsque tout le monde a accès aux contraceptifs, les grossesses non désirées peuvent être évitées, et les gens peuvent planifier leur vie et leur famille.
Margaret, vous avez la parole.