Après l'échec des campagnes de vaccination anti-covid, les responsables des politiques de santé changent de fusil d'épaule. Une nouvelle démarche communautaire est développée sous les auspices du Center for Desease Control (CDC), en partenariat avec l'IRESSEF de Diamniadio qui a abrité l'atelier de lancement.
Mis en œuvre par le CDC, le projet Partnership for Accelerated Covid-19 Testing (Pact) est déroulé dans cinq pays de l'Afrique dont cinq francophones, un anglophone et un lusophone. Il vise à développer de nouvelles stratégies pour une redynamisation de la vaccination contre Covid-19 afin d'atteindre l'objectif de 70% fixé par l'OMS afin de prévenir toute nouvelle flambée mondiale du virus. Il s'agit de relever le taux de vaccination qui est très faible dans les pays africains, même si par ailleurs le taux de mortalité y a été des plus faibles.
Et dans cette optique, les agents communautaires de santé sont mobilisés. En partenariat avec l'Iressef, le projet a été lancé vendredi par un atelier de formation et de partage d'expériences. " Comme on connait la dynamique des épidémies, c'est pour prendre les devants que le Sénégal compte impliquer les agents communautaires dans la réponse à la Covid. Les agents communautaires sont plus proches des populations, les agents de santé ne peuvent pas être partout, c'est pourquoi c'est un projet qui a son importance capitale", a expliqué Dr Fatou Niasse Traoré de la Direction générale de la santé publique pour expliquer l'intérêt du PACT.
A travers la mobilisation des acteurs communautaires de santé, l'objectif visé est un meilleur accès aux cibles, notamment par leur connaissance du terrain et des réalités socioculturelles propres à chaque région. " Là où le médecin ne peut pas arriver, le communautaire peut y aller et a le langage adapté parce qu'il connait sa localité et ses réalités socioculturelles ". Cette nouvelle démarche de communication va mettre l'accent sur les spécificités culturelles afin de susciter l'adhésion des populations. Ainsi, l'atelier va permettre d'identifier les faiblesses qui ont plombé la communication et raisons du rejet de la vaccination pour mieux préparer les acteurs communautaires dans leur nouveau rôle dans la lutte contre la Covid-19.