Sénégal: Rapport de la cour des comptes sur le fonds Covid-19 - Dr Momar Thiam actionne le procureur

COVID-19 Mask
19 Décembre 2022

Selon le Docteur en communication politique Momar Thiam, les malversations relevées par le rapport de la Cour des comptes dans la gestion du Fonds Force Covid sont des " actes criminels " que la justice doit trancher. Invité du jour de l'émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 18 décembre, Momar Thiam assure que ces malversations imputées aux Dage qui sont sous la tutelle d'un ministre, ordonnateur des dépenses, montrent que l'administration sénégalaise est complètement décloisonnée.

Les malversations relevées par le rapport de la Cour des comptes dans la gestion du Fonds Force-Covid 19 sont des " actes criminels " que la justice doit trancher. L'avis est du Docteur en communication politique Momar Thiam. Invité du jour de l'émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 18 décembre, Momar Thiam, par ailleurs Directeur de l'école des Hautes études en information et en communication (Heic Dakar) attribue à l'administration la responsabilité de ce carnage financier imputé aux Dage par le rapport de la Cour des comptes.

" La responsabilité de cet acte criminel est d'abord individuelle, mais c'est aussi une responsabilité administrative pour la bonne et simple raison qu'on est aujourd'hui dans un pays où l'administration est complètement décloisonnée. L'administration qui fait l'essence même des fondamentaux d'une République est complètement secouée. On a l'impression que les fondements même de l'administration se sont écroulés parce que des initiatives de ce genre, souvent, sont gérées par l'administration ", a-t-il fait remarquer.

Avant de lancer : " Rappelons-nous, le ministre qui était chargé justement de ce fonds Covid-19, je pense que c'est Mansour Faye si je ne me trompe pas, la question de la transparence au niveau de la gestion des fonds lui avait été posée justement. Mais sa réponse, c'était de dire qu'il n'avait pas d'explication à donner ".

Et de poursuivre : " Quand vous avez le plus haut responsable, je veux parler à ce niveau-là, parce que le plus responsable de ce pays, c'est le président de la République, qui dit, je n'ai pas d'explication à donner à ce niveau-là, imaginez les personnes qui sont sous sa tutelle qui peuvent se permettre de faire n'importe quoi et on ne les indexe pas. Je veux même aller plus loin : est-ce que vous savez que dans l'opinion sénégalaise, la plupart des personnes, c'est la première fois qu'ils entendent parler du Dage ".

Sous ce rapport, il invite l'Etat notamment le procureur de la République à se saisir des conclusions de ce rapport pour situer les responsabilités de chaque acteur au-delà des Dage. " Un Etat responsable doit tirer les conséquences d'une telle situation catastrophique. Non seulement, c'est le plaisir, la moindre des choses qu'on peut attendre, mais c'est dans l'ordre normal des choses. Le procureur de la République doit s'autosaisir pour que les véritables responsables soient mis au-devant de la scène. On parle des Dage, mais je précise que le Dage est sous la tutelle d'un ministre ordonnateur des dépenses ".

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