Les sociétés civiles et les autorités politico-administratives des provinces du Haut et Bas-Uele appellent le gouvernement congolais et la communauté internationale à soutenir les victimes et les rescapés des massacres de la LRA.
Cet appel est contenu dans un plaidoyer élaboré à l'issue de la journée commémorative desdits massacres, organisée le samedi 17 décembre dans le territoire de Dungu.
Cette initiative est de l'Observatoire des droits de l'homme de la province du Haut-Uele, en partenariat avec l'ONG internationale Invisible Childreen.
Une centaine de personnes venues du Bas-Uele, du Haut-Uele et du Soudan du Sud ont pris part à cette célébration.
" Regrouper les victimes et les familles éprouvées et puis les rescapés et alors les traiter de façon un peu psychique et les regrouper pour les former dans les travaux pratiques, à la coupe couture, la menuiserie, la maçonnerie pour qu'ils soient intégrés dans la communauté... ", a plaidé Dieudonné Bombe Wa Bombe, président de la société civile de Niangara dans le Haut-Uele.
De son côté, Dismas Kitenge, vice-président honoraire de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), appelle le gouvernement congolais et la communauté internationale à faire pression pour que ces rebelles soient jugés et condamnés :
" Demander à la communauté internationale de continuer à accentuer les pressions sur les éléments de la LRA pour qu'ils soient arrêtés et traduits devant la justice comme ils le sont déjà aujourd'hui devant la Cour internationale. Mais il faut mettre les moyens pour les arrêter et ensuite aussi indemniser les victimes, les survivants et les familles des victimes... ".
Selon les organisateurs, plus de 1500 personnes ont péri durant les massacres perpétrés par les rebelles ougandais de la LRA de 2008 à 2011 dans le Haut et Bas Uele.