Les ménages des déplacés venus de Rutshuru hébergeant dans une église protestante, dénoncent leurs conditions d'hébergement. Au moins trois jours par semaine, ces sinistrés doivent momentanément ranger leurs affaires pour laisser la place à la prière.
Pendant des heures, ils sont exposés à toutes les intempéries en attendant la fin des séances de prière qui prennent des heures. Ces déplacés attendent la fin de ce calvaire.
Trouvée dans la cour d'une église, Nyiraneza Pascasie est hébergée dans l'église protestante. A la question de savoir pourquoi les familles sont dans la cour avec leurs effets, elle explique les conditions d'hébergement dans cette église :
" Maintenant, ils sont en prière. Nous avons mis tous nos effets dehors. C'est comme ça tous les mercredis, samedis et dimanches. La pluie nous trouve dehors. Tel que vous nous voyez, nous souffrons beaucoup. Et nous sommes venus de loin. Chez nous, c'est à Kisigari de Rutshuru, Bukima, là à Kanombe où la guerre avait commencé. Vois maintenant tous les jours que nous venons de passer ici... ".
" Certains prient, mais nous, nous restons dehors, espérant voir quelqu'un venir nous écrire sur les listes, sans même savoir si la personne viendra. Mais si elle venait, et que tu es dans la séance de prière, tu ne seras pas pris en compte lors de la distribution ", explique un père de famille.
Ces déplacés demandent le rétablissement de la paix dans leurs villages. En attendant, ils disent avoir besoin des bâches pour soulager leurs souffrances.