Les chefs d'état-major des pays de la Cédéao se sont retrouvés lundi 19 décembre à Bissau pour tracer des stratégies communes de lutte contre le terrorisme, notamment la mise en place d'une force commune : Ecoforce. La montée des attaques jihadistes, particulièrement au Bénin et au Togo, a été largement débattue.
Les militaires, comme la veille les responsables des services de renseignement, avaient pour mission de matérialiser les décisions prises par les chefs d'État lors du sommet de la Cédéao le 4 décembre à Abuja. Suzy Carla Barbosa, ministre des Affaires étrangères de Guinée-Bissau, confirme : " L'objectif de cette réunion, c'est concrétiser la décision de faire une force d'intervention pour lutter contre le terrorisme et les coups d'État. Cette force s'appellera Ecoforce, et aujourd'hui, c'est la première réunion pour la matérialisation de cette force ".
Difficultés financières
Selon un officier supérieur bissau-guinéen, les États ouest-africains n'ont d'autre choix que de prendre en charge leur sécurité en luttant collectivement contre les groupes terroristes. La mutualisation des forces est donc l'option défendue par les chefs militaires. Cependant, les modalités et le coût de l'adaptation restent à définir.
Selon le ministre bissau-guinéen de la Défense Maciano Silva Barbeiro, les États membres mettront la main à la poche. Ils éprouvent néanmoins des difficultés financières en raison de la conjoncture internationale. La force conjointe, préconisée à Accra début novembre par dix pays, demeure ainsi au stade de projet pour le moment, faute de moyens.