Calme et propre est la ville. Les habitants sont toujours joyeux. Mais derrière ce sourire se cache une effroyable nouvelle. Diego-Suarez est sidéenne !
Le pourcentage exact n'est pas dévoilé. Mais ce qui est sûr, c'est qu'Antsiranana est malade. " Ce n'est pas la première fois qu'on entend ce genre de chose. Lorsque j'étais jeune, j´ai entendu dire que ma ville natale abritait des sidéens. C'était au début de l'an 2000. Mais ce qui est impressionnant, c'est que les habitants ne réagissent pas ", confie Abdallah Riziky, une des personnes qui a effectué un dépistage, samedi dernier au CHU Tanambao.
En effet, étant une maladie sexuellement transmissible, le VIH SIDA se transmet également par le sang, via du matériel d'injection souillé et réutilisé par exemple. Ce cas concerne essentiellement les personnes qui se droguent par voie intraveineuse. Dans certaines régions du monde, il peut encore y avoir un risque lors de soins avec du matériel non stérilisé. Le constat est amer. Ces derniers temps, les habitants entendent parler du " trebaiky ". Les jeunes s'injectent quelques grammes de poudre blanche. La seringue n'ayant pas été stérilisée est utilisée par une autre personne. Notons qu'à Antsiranana, il y a toujours des personnes qui ne croient pas en cette maladie. " Le sida n'existe pas ", martèle Achraf, un jeune homme de 23 ans. Pour lui, c'est pour faire peur. Néanmoins, les responsables de la santé publique de la région s'engagent à sensibiliser la population pour lutter contre ce fléau.