En réaction à la décision prise par Twitter de dissoudre de manière abrupte son conseil de confiance et de sécurité, groupe de conseillers composé de près de 100 organisations de la société civile, de défense des droit humains et autres, qui s'efforçaient de lutter contre l'exploitation des enfants, le suicide, l'automutilation et les discours de haine sur la plateforme, Joe Westby, directeur adjoint d'Amnesty Tech à Amnesty International, a déclaré :
" Démanteler avec désinvolture un organe consultatif indépendant mis en place pour aider les utilisatrices et les utilisateurs de Twitter à se sentir en sécurité lorsqu'ils s'expriment en ligne ne fera qu'exacerber les problèmes endémiques d'abus et de harcèlement sur la plateforme de réseaux sociaux. Cette décision de Twitter sape les efforts visant à protéger le droit à la liberté d'expression des femmes et des groupes marginalisés, ainsi qu'à protéger les enfants.
" Depuis la prise de contrôle par Elon Musk, Twitter a également levé l'interdiction pesant sur de nombreux comptes qui avaient publié des contenus abusifs, une mesure qui risque d'entraîner une augmentation massive des cas d'abus en ligne. Twitter doit de toute urgence changer de cap et faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger ses utilisatrices et utilisateurs contre les abus en ligne.
" Amnesty International a souligné à plusieurs reprises que les abus et la haine sur Twitter touchent de manière disproportionnée les femmes, et notamment celles qui sont issues de communautés marginalisées. Au lieu de fermer les instances qui cherchent à rendre la plateforme plus sûre, Twitter doit prendre des mesures pour mener des enquêtes urgentes et transparentes sur les violences et les abus signalés. "
Complément d'information
Twitter a soudainement dissout son conseil de confiance et de sécurité dans la soirée du lundi 12 décembre, envoyant un mail au groupe quelques heures avant que les cadres de l'entreprise ne se réunissent.
Depuis la prise de contrôle par Elon Musk, Twitter a également levé l'interdiction pesant sur de nombreux comptes qui avaient publié des contenus abusifs, une mesure qui risque d'entraîner une augmentation massive des cas d'abus en ligneJoe Westby, directeur adjoint d'Amnesty Tech à Amnesty International
Le 4 novembre, une semaine après avoir racheté l'entreprise, Elon Musk avait licencié toute l'équipe de Twitter chargée des droits humains, tandis que des milliers d'indépendants qui travaillaient à la modération des contenus pour la plateforme de réseaux sociaux perdaient également leur emploi. Amnesty International a démontré à plusieurs reprises que Twitter ne respecte pas les droits des femmes en ligne. La violence et les abus à l'égard des femmes ont prospéré sur la plateforme, donnant rarement lieu à une quelconque obligation de rendre des comptes.