(APS) - Des professionnels de la conservation et de la gestion des aires marines protégées (AMP) de plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest ont entamé lundi une visite d'échange d'expériences de quatre jours à Joal-Fadiouth (ouest), pour s'inspirer de l'exemple de cette commune du département de Mbour, a appris l'APS des organisateurs.
Ces professionnels de la conservation des aires marines protégées viennent de 13 pays qui sont, pour la plupart, novices en matière de gestion des AMP.
"La différence entre Joal-Fadiouth et les autres, concernant les AMP, c'est que (... ) cette ville a l'une des premières aires marines protégées créées en Afrique", a souligné le commandant Mapathé Djiba, conservateur de l'aire marine protégée de Joal-Fadiouth.
Une aire marine protégée facilite la conservation de la biodiversité, la valorisation des ressources marines côtières et le développement durable.
Elle permet aux populations de préserver la ressource pour les générations futures, a expliqué Mapathé Djiba au début de la visite.
Selon lui, la principale activité économique de Joal-Fadiouth étant la pêche, c'est sur cette même activité que les organisations locales se sont basées pour renforcer leurs compétences. "Ce qui a fait qu'aujourd'hui, l'AMP de Joal est citée", a-t-il relevé.
Un autre "atout" de l'aire marine protégée de Joal-Fadiouth tient au fait qu'il y a dans cette commune six groupements de femmes qui s'activent dans la valorisation des ressources marines côtières, selon le conservateur de l'AMP.
Il loue la volonté de l'Etat sénégalais d'accompagner et d'encadrer les communautés impliquées dans la préservation des AMP.
Bara Top, chargé de communication et de plaidoyer du Programme d'appui pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles, estime que "Joal-Fadiouth est une école" dans le domaine des AMP.
"Qui parle d'aire marine protégée parle de zone de repos. Ça permet de veiller au repos biologique des espèces halieutiques et aide les femmes à assurer une reproduction de la ressource", a-t-il expliqué.
Sans ces aires marines protégées, Joal-Fadiouth ne serait pas "l'un des plus grands quais de pêche d'Afrique", a poursuivi M. Top.
Cette rencontre devrait notamment aboutir à la mise en place d'un dispositif régional de gouvernance des aires marines protégées, dans le cadre de la lutte contre la criminalité environnementale.