Onu-Femmes, en partenariat avec l'Agence de régulation des marchés publics (ARMP), a initié une formation dédiée aux femmes entrepreneures. Ce programme de formation vise à renforcer les capacités managériales des femmes cheffes d'entreprises au Sénégal. Il s'agit, selon la coordonnatrice d'ONU-Femmes Sénégal, Mme Djenaba Wane Ndiaye, de permettre aux femmes de pouvoir soumissionner dans les marchés publics et de les gagner. Elle s'exprimait hier, mardi 20 décembre 2022, en marge d'un atelier de capitalisation du programme intitulé "Lier les besoins en matière de commande publique avec les Petites et Moyennes Entreprises (PME) gérées par des femmes au Sénégal".
Elles sont 520 femmes entrepreneures et 76 agents issus des autorités contractantes à Dakar et dans les régions à bénéficier d'un renforcement de capacités en passation de marchés. Ce programme, selon la coordonnatrice d'ONU-Femmes Sénégal, Mme Djenaba Wane Ndiaye, a été développé pour accompagner les femmes pour qu'elles puissent avoir les capacités à soumissionner dans les marchés publics et à gagner des marchés.
"Maintenant, nous sommes en train de faire la capitalisation du projet. C'est de voir les capacités que les femmes ont acquises ; mais, en même temps, nous allons continuer ce programme de suivi parce qu'il ne sert à rien de leur donner les supports et de ne pas suivre ce qu'elles vont faire après", a relevé la coordonnatrice d'ONU-Femmes Sénégal, hier mardi, en marge d'un atelier sur le programme intitulé "Lier les besoins en matière de commande publique avec les Petites et Moyennes Entreprises (PME) gérées par des femmes au Sénégal".
Sous ce rapport elle soutient que "la perspective, c'est de les mettre en réseau d'abord, d'identifier les catégories de femmes qui ont participé à cette formation. On n'en a vu qui sont dans l'agroalimentaire, d'autres qui sont dans le BTP (bâtiment et travaux publics, ndlr), il y en a même qui sont dans le gardiennage ou la prestation de service."
Relevant les contraintes auxquelles sont confrontées les femmes dans le cadre de l'accès aux marchés publics, Mme Wane cite, en premier ressort, l'accès à l'information. A l'en croire "Les femmes entrepreneurs n'avaient pas accès à l'information pour savoir que, quelque soit leurs activités, elles peuvent se formaliser et répondre aux sollicitations des marchés publics."
"Autres contraintes, décèlera-t-elle, c'est la maîtrise des procédures et les pesanteurs socioculturelles. De manière générale, quand on parle de chefs d'entreprises, on pense que c'est pour les hommes."
C'est pourquoi elle plaide pour une discrimination positive dans l'accès aux marchés publics. "Il faudrait une discrimination positive. Si on veut, peut-être, que les femmes accèdent à ces marchés. Compte tenu de toutes ces contraintes là, ce n'est pas du jour au lendemain qu'on aura un bon pourcentage de participation des femmes à ces marchés publics."