Le Congrès de Ensemble pour la République doit entériner à Lubumbashi, la candidature de ce parti à la magistrature suprême de 2023. Alors qu'on croyait qu'il y aurait eu une pile de candidats ou la candidature unique de Moïse Katumbi, c'est contre toute attente que Daniel Safu est cité comme principal challenger à Moïse. Est-ce par stratégie politique ou par simple jeu démocratique ? Pour toute la crème politique que représente ce grand parti, il y a lieu de soumettre les prétendants à un check-up médical.
Une candidature pour faire rire les vaches même si ce membre de ER affirme postuler au nom de la démocratie qui règne au sein de son parti et face à ce qu'il qualifie de l'échec de l'Union sacrée, avant d'expliquer qu'il ne s'aligne pas derrière un homme qui impose sa logique.
20 décembre 2022-20 décembre 2023, c'est dans 365 jours, soit dans une année que la deuxième phase des élections présidentielle et législatives seront organisées en RDC, après la passation civilisée du pouvoir de 2018.
Les Congolais doivent se choisir à la présidence de la République Félix Tshisekedi pour un deuxième quinquennat ou dans l'opposition qui ne semble pas se mettre d'accord sur un candidat en commun. Dans ce scrutin, l'opposition y va en ordre dispersé.
Dans cet émiettement de l'opposition, Moïse Katumbi y apporte sa dose de suspense. Difficile de comprendre au finish avec qui il devra composer pour s'opposer à Tshisekedi. Un chef d'Etat africain avait ironisé qu'on ne prépare pas un scrutin pour le perdre. C'est dire qu'une opposition unie qui s'était créée en 2018 à Nairobi, n'est pas à l'ordre du jour en 2023. Comme pour dire que tous les opposants se liguent pour renforcer Tshisekedi.
Lamuka qui avait fait rêver les Congolais aux premières années de la prise du pouvoir par Félix Tshisekedi, n'est plus que l'ombre de lui-même. Martin Fayulu avait été soutenu en 2018 par Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, doit voler de ses propres ailes en comptant sur son Ecidé. Entretemps, celui avec qui il avait débuté le combat de la vérité des urnes, Adolphe Muzito, se bat pour son Nouvel Elan. Il exige des discussions préalables avec tout leader qui chercherait à cheminer avec lui. Le Grand Bandundu devra faire face à ce deux fils du terroir.
Jean-Pierre Bemba dans le Grand Equateur, vend l'image de Tshisekedi alors que AntipasMbusaNyamwisi, toujours discret, mobilise pour l'actuel président au Nord-Kivu. L'ancien Premier ministre MatataPonyo, sur qui se trouve suspendu l'épée de Damoclès dans le dossier judiciaire à la suite de sa gestion des fonds publics du parc agro-industriel de BukangaLonzo, reste favori au Maniema. Vital Kamerhe, le colistier de Tshisekedi en 2018, qui aurait dû, selon leur accord de Naïrobi, être le candidat de ce tandem l'année prochaine, c'est le suspense surtout qui ne veut aucunement engagé un bras de fer avec le camp Tshisekedi.