Nairobi accueille une réunion de suivi de l'accord de paix de Prétoria. Signé il y a deux mois et demi, il prévoit notamment une cessation des hostilités, le désarmement des forces tigréennes et la réouverture des accès au Tigré. La rencontre qui a débuté mercredi 21 décembre doit permettre de faire le point sur son application et intervient dans un climat de regain de tension.
La priorité de cette rencontre, avancer sur la création du comité de suivi de l'accord de Pretoria : ce groupe d'expert doit être chargé par l'Union africaine de surveiller sur le terrain l'application de l'accord. Soit un rôle déterminant, surtout dans le contexte actuel de regain de tension.
Samedi, dans un communiqué, le gouvernement éthiopien a menacé à demi-mot le Tigré d'une nouvelle offensive. Le lendemain, le chef des Tigréens reprochait à Addis-Abeba d'avoir pris du retard dans la mise en œuvre des engagements pris à Prétoria.
Depuis la signature en Afrique du Sud, les combats se sont arrêtés. Les rebelles affirment aussi avoir " désengagé " 65 % de leurs combattants des lignes de front et " commencé à collecter " leurs armes lourdes. Mais aucune source indépendante ne peut le confirmer.
L'accord conclu entre les deux parties prévoit que le dépôt de ces armes lourdes se fera " en même temps " que le départ des " forces étrangères " du Tigré. Or, le TPLF continue de dénoncer la présence dans la région de troupes érythréennes.
Lundi 19 décembre, la plus grande banque d'Éthiopie, la commercial Bank of Ethiopia, a annoncé avoir repris ses opérations financières dans plusieurs villes du Tigré. Quant à l'aide humanitaire, son acheminement a repris, mais elle reste encore très largement inférieure aux besoins.